Le retour de Schumacher évalué par ses pairs

Brundle, Scheckter et Surtees donnent leur avis

Par D. Thys

16 janvier 2011 - 18:05
Le retour de Schumacher évalué par (...)

Michael Schumacher a-t-il bien fait de revenir en F1 alors qu’il avait plus à perdre qu’à gagner ? Certains de ses anciens collègues ou anciennes gloires de la F1 ont des choses à dire à ce sujet et ils sont assez compréhensifs.

"Ce retour ne me pose aucun problème. Il a décidé de revenir après être tombé de sa moto pour la douzième fois. Cela n’avait aucun sens de se tuer au guidon d’une Superbike ! Autant revenir à la F1," déclare Martin Brundle, ancien équipier de Michael Schumacher chez Benetton en 1992.

"Je le respecte pour ce retour. On lui a offert l’occasion de revenir et c’est exactement ce qu’il voulait. (...) Selon moi, l’erreur que Michael a faite avant le début de la saison, c’est de dire que la seule raison de son retour était de remporter le titre mondial. Il a mis la barre trop haut," ajoute Brundle.

Jody Scheckter, champion du monde en 1979, a lui aussi un mot à dire sur le retour de Schumacher. "De son point de vue, c’était une bonne décision. Avant ça, il était sur le muret des stands en essayant d’avoir l’air occupé. (...) J’imagine donc qu’il apprécie un peu plus la situation actuelle."

John Surtees, multiple champion du monde sur deux roues, mais aussi en F1 en 1964, est moins enthousiaste que ses collègues. "Il a fait un travail formidable avec Ferrari, mais je ne suis pas sûr qu’il arrivera à faire la même chose avec Mercedes. Il est revenu dans un monde différent. Avant, il était parvenu à nouer des relations très étroites avec son équipe, notamment durant les essais privés, et à régler la voiture selon ses goûts. (...) Je ne dirais pas qu’il ne devait pas revenir, car lui seul pouvait prendre cette décision. Je suis persuadé qu’il a assez confiance en lui pour penser qu’il pourra bientôt se battre au meilleur niveau."

Brundle pense aussi que Schumacher ne retrouvera jamais chez Mercedes le statut qu’il avait chez Ferrari.

"Lorsqu’il était chez Ferrari, il avait les gens les plus compétents à ses côtés et tout ce dont il avait besoin. Il s’occupait du développement des pneus Bridgestone. Il était le seigneur du château. Ses équipiers n’étaient là que pour le soutenir dans ses efforts. Ils étaient souvent envoyés en piste pour vérifier le comportement d’un train de pneus, car Michael n’avait pas envie de perdre du temps pour le faire lui-même. Michael a bénéficié de beaucoup d’avantages, mais il a été très intelligent. J’aurais fait la même chose que lui si on m’en avait donné la possibilité. Niki Lauda l’a fait, Alain Prost et Ayrton Senna aussi. Tous les grands champions sont impitoyables," conclut Brundle.

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