Le point de vue de Kubica sur le circuit de Marina Bay

Robert évoque les défis que présente le circuit

Par Franck Drui

20 septembre 2010 - 12:43
Le point de vue de Kubica sur le (...)

Singapour est un des week-ends les plus éprouvants de la saison et ce à tous points de vue. On y roule la nuit et on a des rendez-vous jusque tard – la manière dont on y travaille est un peu étrange et les horaires sont complètement fous !

Mon approche de cet emploi du temps inhabituel, l’an passé, signifiait que je me couchais très tard – à quatre heures du matin. Une fois endormi, je me réveillais vers trois heures ou quatre heures de l’après-midi. Ce qui est étrange, c’est qu’on ne ressent pas vraiment les effets de cette routine inhabituelle – surement parce que le niveau d’adrénaline et la concentration sont si élevés lorsqu’on est sur la piste. On ne se sent étrange qu’à la fin du week-end de course.

Le circuit de Singapour est très exigeant, surtout physiquement car il n’y a pas de longues lignes droites et beaucoup de virages. Et puis, comme la vitesse moyenne sur le circuit est peu élevée, la course est très longue – on roule à peu près une heure et 50 minutes, c’est très éprouvant. On passe sans cesse d’un virage à l’autre sur un circuit qui est relativement bosselé. Même s’il y a une ligne droite après le virage 5 qui descend sur le virage 7, il y a tellement de bosses qu’il faut rester accroché à son volant.

L’endroit le plus propice aux dépassements se trouve justement à la fin de cette ligne droite, à l’entrée du virage 7, mais il est nécessaire de bien négocier la sortie du virage 5 pour y parvenir. Cependant, le problème sont les bosses. Il y en a tellement hors trajectoire qu’il est facile de perdre le contrôle de sa voiture. Bien que celles-ci aient posé moins de problèmes l’an passé, le souci majeur avec les circuits urbains, c’est le manque d’adhérence hors trajectoire. Les voitures déposent de la gomme sur la trajectoire mais dès que l’on sort de celle-ci, il y a beaucoup moins de grip. De plus, la piste est souvent très poussiéreuse, ce qui est très délicat.

La chicane du virage 10 est à la fois étrange et extraordinaire. Elle est très serrée et une seule petite erreur y coûte cher car les vibreurs sont très hauts. Nous avons pu voir certaines voitures littéralement décoller à ce endroit, surtout lors du tout premier GP. Je crois que tous les pilotes se donnent à présent une marge de sécurité dans ce virage car il est facile de commettre une erreur qui peut coûter très cher.

Le dernier virage est un des plus difficiles du tour mais heureusement, on peut y prendre large. C’est un virage relativement long mais la corde arrive très tôt. A partir de là, on est à fond. Si on sous-vire, on est content de pouvoir prendre large à cet endroit, mais la sortie est relativement bosselée et on peut facilement perdre le contrôle de la voiture.

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