Le modèle Haas F1 Team est-il bon pour le sport ?

Haas F1 Team a décidé d’entrer en Formule 1 en s’appuyant au maximum sur une équipe existante, Ferrari. Moteur, boîte de vitesses, suspensions, électronique, hydraulique, etc... tout ce qui peut être acheté par une équipe à une autre dans le cadre du règlement de la FIA l’a été.

Haas doit principalement produire son châssis, sa carrosserie et ses éléments aérodynamiques, ce qui simplifie le travail de conception. Mais est-ce un bon modèle à suivre ? Deux avis s’opposent.

Toto Wolff, patron de Mercedes en F1, pense que cela ouvre de nouveaux horizons pour la F1.

"Je pense qu’il y a la possibilité de faire de la Formule 1 selon plusieurs modèles et celui de Haas est clairement une manière très intelligente d’entrer en F1," estime l’Autrichien.

"Tout est en règle, cela a été vérifié par la FIA, qui s’est déplacée à Maranello chez Ferrari et a audité ce qui était fait. Nous n’avons aucun doute que tout est fait de manière équitable et juste. Cela ouvre un nouveau modèle de collaboration entre équipes, avec des associations ou des équipes clientes."

Evidemment c’est du côté des petites et des moyennes équipes, qui s’opposent à l’arrivée des voitures clientes en 2017, que la pilule ne passe pas. Même si le modèle suivi par Haas est autorisé depuis de nombreuses années - mais rarement autant exploité - Monisha Kaltenborn, directrice de Sauber, pense que c’est un mauvais exemple à suivre si d’autres équipes venaient à entrer en F1 de la même façon.

"Je ne pense pas que Haas soit une bonne arrivée pour la F1, parce que nous nous rapprochons beaucoup du modèle souhaité pour les voitures clientes. Les problèmes surviennent au moment de financer l’équipe. Une grande équipe peut vous soutenir, y placer un de ses pilotes. Mais le jour où cela s’arrête ? Ce n’est pas la bonne façon de faire, il faut entrer en F1 avec ses moyens."

"Haas va venir mais doit venir avec les bonnes attentes. Une équipe qui entre ainsi en F1 ne doit pas se caser quelque part parce que cela fait plaisir à une autre équipe. Il faut arriver avec la volonté d’être indépendant et en sachant que cela va être difficile."