Le guide du circuit de Catalunya

La Bataille de Barcelone

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10 mai 2012 - 14:48
Le guide du circuit de Catalunya

La 5ème manche du championnat du monde nous amène à Barcelone, pour l’ouverture de la campagne européenne. Le Directeur des opérations piste de Lotus, Alan Permane, nous détaille les difficultés du Circuit de Catalunya.

Le Circuit

Le Circuit de Catalunya est un lieu très familier pour les équipes puisqu’elles y ont effectué une bonne partie des essais d’avant saison. En cette année 2012, l’Espagne organise un Grand Prix pour la 54ème fois, Barcelone accueillant son 22ème GP d’Espagne.

Le circuit en lui-même comporte une diversité de virages rapides et lents, le revêtement abrasif et les températures variées offrant de beaux challenges aux ingénieurs en matière de réglages. Michael Schumacher reste le roi ici avec ses 6 victoires, même si le pilote Lotus F1 Team, Kimi Räikkönen, compte aussi 2 succès sur ce circuit de 4,655 km et détient le record du tour depuis 2008, en 1.21.670.

Le Tracé

Les virages 1 et 2 constituent une portion rapide marquée par un vif changement de direction entre les deux. Le virage 1 est un des rares endroits offrant une possibilité de dépassement. Pour réaliser un bon tour, il est capital de sortir du virage 2 avec beaucoup de vitesse et de rester sur la bonne trajectoire pour le très rapide virage 3.

La nature de ce virage 3 impose de très fortes contraintes aux pneus, en particulier l’avant gauche. De même, le virage 4 exige de gros efforts des pneus (toujours accentués sur l’avant gauche), la voiture arrivant à haute vitesse pour freiner et tourner dans un passage serré.

Le freinage en descente pour le virage 5 peut facilement entrainer un blocage de roues avant : le pilote freine et tourne, mais en dévers et le pneu intérieur peut aisément se bloquer.

Virage le plus lent du circuit, le 10 propose un excellent test pour la motricité de la voiture. A pleine charge de carburant, il se passe en première ou en seconde, avant une sortie large menant au virage 11 qui, lui, se négocie à fond.

La portion la plus technique du tracé se situe aux virages 14 et 15, avec des gros vibreurs que les pilotes seraient avisés de ne pas attaquer, la voiture n’étant pas réglée pour encaisser cela. Ensuite, la voiture doit impérativement être bien équilibrée dans le 16 afin de profiter au maximum de la longue ligne droite. En qualifications, il se passe pratiquement à fond, mais avec le plein d’essence et des pneus un peu usés, cela devient plus compliqué.

En ajoutant le revêtement assez abrasif, cela signifie donc que les pneus sont doublement mis à l’épreuve.

La voiture

Les niveaux d’appui requis sont similaires à ceux de Bahreïn, soit un peu plus élevés qu’en Chine. La ligne droite suffisamment longue indique qu’un DRS efficace sera utile, même si elle est moins longue qu’à Shanghaï. Pour contrer le sous-virage au premier et au dernier virage, il faut un aileron avant suffisamment chargé.

Concernant la suspension, les vibreurs ne sont pas spécialement utilisés, aussi la voiture peut-elle avoir une garde au sol plus basse. Le virage 16 est crucial. Si la voiture est bien à cet endroit, cela permet de bien profiter de la ligne droite.

Les freins ne posent pas de vrai problème ici. Les exigences du circuit ne sont pas énormes et, grâce aux tests effectués ici, nous savons à quoi nous attendre. Il nous faudra simplement ajuster nos écopes avant et arrière pour atteindre la température correcte qui permet aux freins d’être le plus performants. Pas d’inquiétude particulière à propos de leur usure.

Pirelli a désigné les gommes tendres (marquage jaune) et les dures (argent) pour cette course. Le profil du circuit et son asphalte abrasif peuvent se révéler durs pour les pneus. En particulier la longue et très rapide courbe 3 qui impose une très forte charge au pneu avant gauche. Le virage 5 peut aussi occasionner un blocage des roues avant en raison de son dessin en dévers.

Nous connaissons très bien ce circuit grâce aux essais de pré-saison, mais pour la course, les températures seront beaucoup plus élevées. Ce qui implique que les gommes travailleront différemment. Les réglages utilisés cet hiver pour accélérer leur mise en température seront caducs.

Enfin, concernant le moteur, il est nécessaire de disposer d’une bonne souplesse générale, surtout pour les virages lents dans la deuxième moitié du tour.

Source : www.lotusf1team.com

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