Le choix sportif était le bon pour Red Bull

Selon Helmut Marko, conseiller sportif de Red Bull et fervent supporter de Vettel, c’est la politique d’égalité maintenue jusqu’au bout qui a permis à Red Bull d’être titrée. L’équipe avait été vivement critiquée par de nombreux experts de la F1 pour ne pas concentrer ses forces sur Webber, dès le Brésil. L’histoire a finalement donné raison à Red Bull.

"C’est notre politique qui consiste à aider nos deux pilotes qui nous a permis d’obtenir le titre. Si nous avions favorisé Webber au Brésil comme tout le monde le souhaitait, nous n’aurions eu plus qu’un seul pilote en course pour le titre. Et à la lumière de la course d’Abu Dhabi, certainement le mauvais," déclare Helmut Marko.

"Jusqu’au Brésil nous n’avons pas considéré les consignes et bien sûr dans la dernière course, si un pilote avait dû s’écarter pour laisser le titre à l’autre, il l’aurait fait. Mais cela ne s’est finalement révélé être que de la pure spéculation. La réalité s’est imposée comme bien différente du modèle stratégique. Il est toujours meilleur de pouvoir compter sur deux pilotes plutôt qu’un," poursuit-il.

Il admet que la stratégie était risquée. "Bien entendu, c’est aussi parce que nous n’avons pas soutenu un pilote plus tôt que ce titre a été long à venir. Mais donner la même chance aux deux pilotes est dans la philosophie de Red Bull. Il faut garder son sang froid tout au long de la saison pour ne pas succomber à l’appel de telles consignes et nos fans nous ont remercié aussi pour ça."

L’un des experts les plus critiques de cette stratégie de Red Bull était Niki Lauda. Il a concédé que l’équipe avait finalement fait le bon choix. "Dietrich Mateschitz (grand patron de Red Bull) a déclaré qu’il voulait le faire comme aux Jeux Olympiques mais la F1 ce ne sont pas les JO. C’est donc incroyable de voir comment cette équipe a finalement gagné, de la manière la plus correcte. Pour moi c’est même unique dans les 60 ans de ce sport. S’il y avait seulement 2 ou 3 politiciens qui agissent comme Mr Mateschitz, on vivrait certainement dans un monde meilleur."