Lauda : Pourquoi attendre le désastre ?
"Les voitures ’franchisées’ sont la meilleure idée jamais proposée"
Le lendemain de discussions au sujet de propositions controversées pour 2017 impliquant Mercedes, McLaren, Red Bull et Ferrari au Canada, Bob Fernley de Force India a pointé du doigt la lutte de pouvoir qui se déroule selon lui en coulisses et s’est ainsi montré très sceptique vis-à-vis des voitures ‘franchisées’.
« C’est un cadeau empoisonné, déclare Fernley, et je crois que c’est le dernier acte dans la saga de la prise de contrôle de la Formule 1 par les constructeurs, à la fois d’un point de vue puissance et finance. Indiquez la sortie aux équipes indépendantes puis remplacez-les par des voitures-clientes et ils se retrouveront aux commandes. »
« L’histoire des voitures-clientes est la dernière pièce du puzzle dans ce sens : j’avais dit l’an dernier à Austin que les grosses équipes avaient dans l’idée de se débarrasser des indépendantes, et rien n’a pu me faire changer d’avis depuis. Elles n’ont rien fait bouger et je pense que ça fait clairement partie de leurs jeux de pouvoir. »
Monisha Kaltenborn emboîte le pas à Fernley et se montre également préoccupée.
« Avec ce système de voitures-clientes ou voitures franchisées, où va-t-on ? Quel est le but ? En gros, avec des intérêts commerciaux en arrière-plan, c’est un moyen pour les équipes qui le souhaitent de générer plus de revenus qu’elles n’auraient pas touchés autrement. Ce n’est pas ce pour quoi les autres participants sont là ni ce que les gens veulent voir. »
Niki Lauda est quant à lui particulièrement enthousiaste quant à cette proposition.
« Je crois honnêtement que c’est la meilleure idée qui ait jamais été lancée, parce qu’elle donne l’occasion à tout le monde de participer en Formule 1 avec des coûts mesurés. Ça ne se ferait que s’il n’y a plus que 18 voitures sur la grille et ce n’est donc pas urgent, mais il faut en parler. »
« Nous essayons de trouver la meilleure solution. Attendre qu’il n’y ait plus que 18 voitures serait une réaction. Or, il nous faire de la prévention. Pourquoi attendre un évènement déclencheur ? Je pense que nous devrions envisager un nouveau concept faisable et l’introduire le plus rapidement possible. Pourquoi attendre le désastre ? »