Lauda : Hamilton endosse la responsabilité de l’accident
Une affaire difficile à juger pour Wurz
Si le premier virage du Grand Prix d’Espagne nous a offert une belle manœuvre entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton, la suite fut bien plus litigieuse puisque les deux pilotes s’accrochaient en vue du virage numéro 4, les contraignant à l’abandon. Et depuis hier, les réactions sont contrastées.
« Le fait que Niki Lauda ait tenu Hamilton pour responsable ne m’apporte aucun réconfort, lance Rosberg. J’ai perdu la victoire et 25 points. »
Mais ledit Lauda, pour qui Hamilton est entièrement fautif, est tout aussi prompt à accuser qu’à passer l’éponge.
« Lewis nous a regardés dans les yeux et a pris l’entière responsabilité de l’accident. Il s’est excusé et ça me va. Toto Wolff perçoit les choses différemment, mais je les vois en noir et blanc. Si quelqu’un dit ‘les gars, je suis désolé’, si quelqu’un commet donc une erreur et s’en aperçoit, alors pour moi ça devient de l’histoire ancienne. »
En effet, Wolff apparaît depuis hier comme plus mesuré, soulignant qu’il fallait considérer le fait que Rosberg abordait le virage 3 « avec le mauvais réglage moteur. C’est la raison pour laquelle il était bien moins rapide à cet endroit, et ça explique pourquoi tout est arrivé si vite. Ils ont tous les deux dû prendre une décision en une fraction de seconde ».
Et c’est pourquoi le président du GPDA, Alexander Wurz, estime qu’il ne faut pas entièrement rejeter la faute sur Hamilton.
« Je sais que Sir Jackie Stewart et Niki Lauda l’ont accusé parce qu’ils pensent qu’il a peut-être été trop agressif en essayant de passer. D’un autre côté, Jacques Villeneuve, lui aussi champion du monde, estime que Nico est responsable d’avoir fermé la porte de façon si agressive. Ça montre ainsi à quel point il est difficile de juger cette affaire. »
« Mais je pense qu’il s’agissait d’un incident de course, et les commissaires aussi. Hamilton et Rosberg ont tous les deux fait une erreur de jugement sur la situation. »