La voiture de sécurité virtuelle a failli coûter la victoire à Hamilton

Une fois de plus, la fiabilité a fait la différence face à Vettel

Par Alexandre C.

8 octobre 2017 - 13:02
La voiture de sécurité virtuelle a (...)

Lewis Hamilton a infligé, comme à Singapour, un cinglant 25-0 à Sebastian Vettel et peut désormais être serein pour l’obtention du titre mondial. L’Anglais a pris un bon départ même s’il reconnaît qu’il n’était pas parfait… avant de s’apercevoir que son rival avait abandonné.

« Mon départ était OK, ce n’était pas le meilleur, mais c’était spectaculaire, j’ai un peu patiné, comme un peu tout le monde autour de moi, ou au moins comme Sebastian, je pense. Ensuite j’ai plus ou moins contrôlé la course et j’ai vu que Max s’était jeté dans le virage 11, et puis j’ai vu les voitures derrière moi vraiment s’éloigner. A partir de là, j’ai essayé simplement de gérer mon rythme, et mes pneus. La piste n’avait jamais été aussi chaude de tout le week-end, et il y avait encore beaucoup de tours à accomplir, donc c’était vraiment crucial de bien gérer les pneus, en sachant que les Ferrari et aussi les Red Bull étaient, très très rapides en course. »

En fin d’épreuve, Lewis Hamilton était pourtant en délicatesse avec ses Pirelli et a vu fondre sur lui Max Verstappen…

« Une stratégie à deux arrêts n’aurait pu fonctionner, cela aurait fait trop de différence, mais je pense que j’étais définitivement à la limite au niveau de la durée des pneus et de leur usure. Oui, les Red Bull semblent avoir plus d’appuis ! Elles sont plus lentes dans les lignes droites mais aussi, beaucoup, beaucoup plus rapides, dans les deux premiers secteurs. Et Max pouvait me suivre. Quand j’étais derrière quelqu’un, j’avais plus de mal à le suivre, donc je pense que j’avais moins d’aileron pour le 2e secteur, et j’étais meilleur en lignes droites. »

« A la fin de la période de la voiture de sécurité virtuelle, j’ai perdu beaucoup de température dans les pneus et les réveiller n’était pas si facile. Ensuite j’ai eu de trafic, j’étais bloqué derrière Fernando Alonso et derrière Felipe Massa, et je perdais beaucoup de temps. La voiture de Max était si grosse dans mes rétros ! Je pensais que ce serait vraiment serré… Mais ensuite, j’ai juste réussi à garder ma 1ère place. Donc oui, ce n’était pas si facile, j’ai vraiment dû beaucoup travailler pour cette victoire. Mais c’était une course formidable de la part de Max et j’ai pris du plaisir à courir avec lui. »

Avec 59 points d’avance sur Sebastian Vettel, Lewis Hamilton ne peut-il pas commencer à mettre le Chandon au frais ?

« Je pense que c’est incroyable de penser à notre situation. J’étais excité par la perspective d’avoir une bonne course avec Seb ici, mais il est incroyablement malchanceux. Dans la F1 d’aujourd’hui, la fiabilité compte beaucoup, il s’agit de la performance de toute une équipe, pas seulement sur la piste, et je pense que Mercedes a montré depuis tant et d’années maintenant qu’elle avait une plateforme très solide. En termes de fiabilité, Mercedes est le vrai leader, donc je dois beaucoup aux gars à l’usine pour me fournir une telle voiture. Mais il reste beaucoup de chemin à accomplir. 100 points à glaner, c’est encore beaucoup, tout peut arriver dans la vie. Je dois juste garder mon calme, et j’espère continuer à performer comme cela, mais je me sens très, très chanceux. »

Va-t-il désormais gérer course après course, comme Nico Rosberg l’an dernier ?

« Je n’ai vraiment pas besoin de changer d’approche. Vous pensez toujours à obtenir le plus possible de points, et aussi à prendre soin de votre voiture… Je ne prends pas de risques fous pour être là où je suis aujourd’hui. Donc oui, je pense que nous allons essayer de continuer ce que nous faisons. Bien sûr, nous voulons préserver la voiture, le moteur, mais je le fais déjà lors de ces dernières courses, donc vraiment, il n’y a rien de plus que je puisse vraiment faire, et je pense que si vous ralentissez trop, parfois, vous pouvez en fait vous créer plus de problèmes… »

Lors du tour de décélération, Lewis Hamilton s’est plaint de vibrations et a même accusé son V6… Faut-il craindre une défaillance du moteur Mercedes ? Aura-t-il un nouveau moteur à Austin ?

« Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose qui n’aille pas avec le moteur. J’ai juste senti deux ou trois choses donc… vous le dites simplement, pour ne pas l’oublier lors de la prochaine réunion. Vous faites beaucoup de changements pour les réglages et les turbos font des bruits étranges, il y a des vibrations différentes, donc j’espère qu’il n’y a rien. Je pense que le moteur était à bas régime… il n’aime pas trop ça… Je pense que c’était ça. »

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