La plage de fonctionnement des Pirelli est trop étroite selon Steiner

Maintenir la température dans les pneus, c’est très difficile

Par Franck Drui

6 juin 2017 - 10:56
La plage de fonctionnement des (…)

Mercedes n’est pas la seule équipe à souffrir de l’exploitation des pneus en ce début de saison. C’est aussi, notamment, le cas chez Haas F1.

Pour Gunther Steiner, l’expérience récoltée à Monaco pourra servir sur le Circuit Gilles Villeneuve, en cette fin de semaine.

"Avec un peu de chance nous pourrons appliquer les résultats obtenus avec les pneus à Monaco et cela fonctionnera de la même façon ou à peu près sur la surface de Montréal. Le reste se fera avec l’aérodynamique et des réglages des suspension. Nous pourrons aussi corréler cela avec les données de l’an passé et, je l’espère, nous pourrons bien faire au Canada," explique-t-il.

Les pneus seront les mêmes ce week-end qu’à Monaco, où les pilotes ont dû se débrouiller pour les faire fonctionner à la bonne température malgré l’absence de virages rapides pour les chauffer.

"Les pilotes doivent en effet trouver la bonne fenêtre pour les températures. Ils espèrent que Pirelli pourra agrandir cette fenêtre bientôt parce que, à l’heure actuelle, la plage est très étroite," précise le directeur de Haas F1.

"Les pneus devraient aussi perdre un peu plus de performance, afin de pouvoir faire la différence avec la stratégie. Avec le pneu actuel, c’est difficile à faire."

Comment se passe, concrètement, la recherche de cette plage de fonctionnement ?

"Pour y arriver, c’est presque la méthode des essais et des échecs. Vous allez en piste, vous testez et, quand vous trouvez enfin l’adhérence, il faut faire en sorte de dupliquer ça, tour après tour."

"Maintenir les températures, c’est le problème, notamment en qualifications. On voit souvent des pilotes ralentir avant le dernier virage, pour préparer leur tour avec la meilleure température possible. Certains ralentissent trop et cela vous impacte aussi. La marge est faible."

"En course, c’est plus facile sauf lorsqu’il y a une voiture de sécurité, virtuelle ou non. Les problèmes commencent alors parce que vous ne pouvez pas garder la température dans les pneus. Vous avez vu ce que ça a donné à Monaco avec deux pilotes (Ericsson et Vandoorne) qui se sont fait piéger. C’est très difficile."

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