La mauvaise humeur de Lewis Hamilton

Le paddock cherche des explications

Par Franck Drui

16 octobre 2011 - 07:43
La mauvaise humeur de Lewis Hamilton

Quand Lewis Hamilton n’est pas critiqué pour ses actions en piste, il l’est pour son comportement dans le paddock. Hier, après avoir signé la pole, le pilote McLaren avait le visage fermé des mauvais jours. Une expression étonnante pour un pilote qui venait de briser une longue domination de Red Bull cette saison dans cet exercice.

Quelle peut bien être la cause de cette mauvaise humeur ? Whitmarsh a déjà déclaré qu’il n’était pas obligatoire pour un pilote de sauter de joie mais il semble que l’explication est tout de même à chercher ailleurs.

Une rumeur tenace circule selon laquelle Lewis et son équipe en seraient venus à des échanges de mots forts peu aimables après la course de Suzuka, qui a vu la victoire de Button. Des mots qui seraient difficiles à pardonner et qui expliquerait pourquoi Lewis n’a même pas répondu à ses ingénieurs à la radio après avoir signé la pole.

Hamilton serait-il aussi en train de perdre pied face à Button, lui qui a un pied chez McLaren depuis son enfance ? "Je ne pense pas que ma relation avec l’équipe soit affectée par les succès de Jenson," s’empresse de dire Hamilton.

Plusieurs journalistes italiens et brésiliens ont aussi avancé le fait qu’Hamilton aurait récemment rejoint le mouvement des scientologues et que cela pourrait affecter son comportement.

Le patron de Virgin, John Booth, le connait bien pour l’avoir fait rouler en Formule Renault et en F3 chez Manor. Il a une explication plus simple. "Je pense juste qu’il a un peu trop de pression et qu’elle ne pourra s’échapper que lorsqu’il aura enfin retrouvé la victoire. Ça fait mal au mental que d’enchainer les mauvais résultats. Cela lui pèse énormément mais Lewis reste un des meilleurs pilotes du plateau."

David Coulthard s’est également interrogé sur son cas. Il avance un argument plus technique. "Il doit s’adapter totalement aux règlements s’il veut être compétitif. Cette année, les pneus favorisent ceux qui savent les gérer, qui sont constants, qui trouvent leur voie en gérant la durée d’une course et non sur de simples enchainements de tours à fond. Tous les pilotes de classe mondiale ont été capables de s’adapter aux changements de règles. Il n’y a qu’à voir Michael Schumacher qui a tout connu depuis la période des suspensions actives avec les moteurs 3,5L jusqu’aux V8 2,4L en passant par les pneus rainurés ou les slicks."

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