La domination de Mercedes n’a rien de nouveau selon Montoya
"Ça a toujours été comme ça"
Juan Pablo Montoya, ancien pilote Williams et McLaren, a tourné la page Formule 1 depuis maintenant dix ans. De retour en IndyCar en 2014, le Colombien vient de remporter la première manche de l’année en Floride.
Et quand on lui demande si la ‘catégorie reine’ du sport automobile lui manque, la réponse ne se fait pas attendre : « non ! Je n’ai aucun regret. En Formule 1, à l’époque comme maintenant, c’est le pilote avec la voiture la plus rapide qui gagne, un point c’est tout. Je n’ai jamais disposé d’une monoplace dominatrice comme les Ferrari d’alors, mais je me suis battu pour le titre et suis fier de ce que j’ai fait. »
En 2006, le Colombien avait quitté McLaren en mauvais termes pour trouver dans un premier temps refuge en NASCAR. Et Montoya semble se plaire aux États-Unis.
« Je pense que l’IndyCar est au sommet, reprend-il. Les audiences télé sont bonnes, le public apprécie, et les courses sont disputées. Les F1 d’aujourd’hui sont lentes en virage, elles n’ont pas beaucoup d’appuis. À Phoenix, nous encaissons 5G dans les virages. Pas mal, non ? »
Pas question pour autant de se lamenter sur le ‘bon vieux temps’ avant que Mercedes ou Red Bull ne raflent tout sur leur passage : « est-ce que c’est différent de l’époque où Schumacher gagnait toujours ? Ou de quand McLaren dominait ? Soyons sérieux, ça a toujours été comme ça. »
Mais le Colombien estime que c’est la politique en vigueur dans le paddock qui est la plus dommageable : « quand j’étais petit, je rêvais de courir en Formule 1. Mais quand j’y suis arrivé et ai pu voir comment elle fonctionnait, mon rêve s’est effondré. »
Après avoir lutté contre Schumacher, c’est l’un de ses compatriotes que Montoya soutient aujourd’hui : « j’aime vraiment Sebastian Vettel. Je le connais depuis qu’il est très jeune et je pense qu’il est plus complet que Hamilton. Mais remporter le titre ne dépend pas que de lui : si Ferrari lui donne un voiture capable de gagner, il répondra présent, sinon non. C’est toujours la même histoire. »