La F1 va-t-elle reposer sur de nouvelles bases ?

Nouveau règlement, nouveaux compromis

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18 août 2013 - 14:15
La F1 va-t-elle reposer sur de (…)

Depuis plusieurs années, la Formule 1 repose essentiellement sur des nouveautés aérodynamiques et sur cet équilibre des flux réfléchi à la fois en soufflerie et par ordinateur, selon les équipes. C’est aussi parce qu’il y a un manufacturier de pneumatiques unique mais aussi parce que le règlement moteur est gelé que nous assistons à cette priorité donnée à l’aérodynamique. Cela va-t-il changer avec le nouveau règlement ?

« Je pense que ça sera plus une formule moteur que ça ne l’a été » avoue James Key, directeur technique de Toro Rosso, au site officiel de la F1. « Je pense qu’il y a plus d’opportunités pour les constructeurs de moteurs de produire de la performance. Grâce aux systèmes de récupération d’énergie, de nombreuses solutions différentes vont être étudiées et de nombreuses améliorations vont être trouvées. Ça n’empêchera pas un rôle prépondérant de l’aérodynamique ».

« Pour ma part, je pense que depuis plusieurs années, la hiérarchie est déterminée par les pneus, puis l’aéro, les pilotes et enfin les moteurs » explique Mark Smith, ingénieur en chef chez Caterham. « Je pense que ce que l’on va découvrir, c’est que la manière la plus simple de faire grimper ou plomber les performances est de demander un changement au manufacturier de pneumatiques ».

« La plus grosse partie que maîtrisent les gars qui s’occupent du châssis est encore l’aérodynamique, mais le rôle joué par le moteur sera plus important maintenant, c’est sûr » continue Smith. « Ce sera un défi très intéressant de savoir qu’on a des sortes de morceaux d’énergie, et de savoir quand les utiliser et à quel moment pour que ce soit de manière optimale ».

Le développement châssis, jusqu’ici prépondérant et prioritaire, devra certainement s’adapter aux contraintes liées au nouveau moteur, à ses deux systèmes de récupération d’énergie, et à son agencement dans des monoplaces légèrement tirées de celles actuelles.

« A chaque fois que nous discutons de l’an prochain avec les gars qui développent le moteur, c’est presque un jeu d’ordinateur : comment on utilise la combinaison des deux systèmes de récupération d’énergie avec le stockage de cette énergie et le moteur à combustion ? Comment on fait fonctionner tout ça de manière optimale avec une quantité limitée d’essence pour obtenir des performances maximales ? Le risque de se louper et de faire une erreur à ce sujet est énorme ».

Mark Smith se joint à l’avis déjà entendu de la bouche de nombreux ingénieurs, prédisant un début de saison 2014 très différent des précédentes années, et un rôle particulier joué par le nouveau moteur, d’après lui « bien plus intéressant ».

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