La F1 bloquée en Asie par le "nuage" ?

Le petit monde de la F1 continue à se poser des questions sur son retour en Europe dont le ciel est fermé aux avions à cause du nuage de cendre formé par l’éruption volcanique en Islande.

Chacun s’organise et certains ont déjà trouvé une solution comme c’est le cas de tous les membres de l’équipe Lotus qui se sont vu offrir des vacances à Kuala Lumpur par leur patron Tony Fernandes.

Quant aux pilotes, certains vont tout simplement rester quelques jours de plus à Shanghai. "Je vais rester ici. Même si l’espace aérien est rouvert dans les jours qui viennent, personne ne sait quand il pourra réserver une place," déclare Nico Hulkenberg.

Son compatriote Nico Rosberg va s’offrir des vacances en Thaïlande alors que Mark Webber a décidé de passer quelques jours chez lui en Australie. Quant à Bernie Ecclestone, il s’envolera demain vers Bangkok à bord de son jet privé. "J’attendrai là-bas jusqu’à ce que je puisse revenir en Angleterre," déclare-t-il.

Kevin Eason, un correspondant du Times de Londres, espère trouver une place dans un train transsibérien, car il doit se marier la semaine prochaine... on croit rêver !

D’autres, comme certains membres de l’équipe Sauber, espèrent trouver un vol pour Dubaï avant de prendre un bateau pour Marseille d’où ils pourront ensuite poursuivre leur voyage vers la Suisse.

Mais l’autre problème qui se pose aux équipes de F1, c’est le rapatriement du matériel et des monoplaces vers l’Europe. "Je ne vois pas comment ils réussiront à rapatrier le matériel en Europe avant le Grand Prix d’Espagne," déclare Eddie Jordan.

Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull, ne panique pas encore. "Heureusement, il reste trois semaines avant le Grand Prix d’Espagne."

Martin Whitmarsh préfère en rire. "Il y a de nombreuses personnes qui essayent de s’acheter une place dans un train transsibérien ou qui tentent de trouver d’autres moyens de rentrer à la maison. Je crois que nous allons tous nous amuser pour rentrer à la maison, d’une façon ou d’une autre."

Le directeur de l’équipe McLaren s’amuse beaucoup moins pour ce qui est du retour du matériel. "Nous ne sommes donc pas inquiets pour les gens qui trouveront toujours un moyen pour rentrer, mais il nous faut aussi ramener les voitures et on ne nous a encore donné aucune solution pour le fret. Je pense que nous pouvons perdre trois ou quatre jours, mais si ça se prolonge une semaine, ça va devenir difficile..."