L’équipe Lotus ravie de retrouver les gros appuis

"Singapour est un des sommets de l’année"

Par Franck Drui

14 septembre 2013 - 17:06
L'équipe Lotus ravie de retrouver

A la suite d’un retour de vacances éprouvant, le directeur des opérations piste de Lotus, Alan Permane attend avec impatience la suite de la saison, puisque l’équipe vise un retour sur le podium à Singapour.

Quels sont les principaux challenges de Singapour ?

La nature lente du tracé fait que c’est la course la plus longue de l’année en termes de durée. A la différence de Monaco, elle atteint les 300 km, ce qui éprouve physiquement les pilotes. Comme c’est un circuit en ville, la piste évolue aussi beaucoup au fil du week-end. Pas au niveau de Monaco, mais suffisamment pour être un facteur non négligeable.

Courir de nuit, cela apporte-t-il une autre dimension ?

Bien sûr, cela change de la norme, mais les teams et les pilotes aiment vraiment et cela ne cause aucun problème. La température de la piste va rester constante autour de trente degrés après la tombée de la nuit. Donc, cela ne sera ni excessivement chaud ni trop froid pendant les séances qui comptent, c’est-à-dire les qualifications et la course.

Que doit posséder la voiture ?

L’appui est maximum ici pour composer avec la nature stop and start du tracé et un bon package global est nécessaire. La motricité a son importance, comme la vivacité dans les changements de direction et l’agilité. La voiture doit aussi être à l’aise sur les vibreurs, même si le virage dix, où était situé le plus sévère, a été modifié. Ce qui fait que ce paramètre sera moins important vu la configuration plus douce des autres vibreurs.

Ce circuit est toujours chaud pour les freins, pour ainsi dire…

Singapour n’est pas spécialement dur en ce qui concerne l’usure des freins, mais plutôt en ce qui concerne la gestion de leur température. Il n’y a pas de gros freinage, mais la fréquence à laquelle ils sont sollicités et le manque de lignes droites pour les refroidir implique inévitablement une surchauffe du système. Chaque team y fait attention, mais ce n’est pas une cause d’inquiétude particulière.

Il a toujours été difficile de dépasser à Singapour, mais la deuxième zone de DRS cette année peut-elle changer la donne ?

Cette nouvelle zone, dans la ligne droite des stands, est très courte, donc nous ne nous attendons pas à ce qu’elle ait un gros impact. Elle peut aider un pilote à se rapprocher de la voiture qui le précède dans la série de virages qui s’enchaine, mais même la portion originale entre les virages cinq et sept est un endroit compliqué pour tenter une manœuvre. Donc cela n’aura probablement pas d’influence majeure.

Cela accorde-t-il une importance supérieure aux qualifications ?

Comme à Monaco ou en Hongrie, les qualifications sont d’une importance bien plus grande qu’ailleurs. La désignation des pneus super tendres et médiums va aussi s’ajouter à cette tendance. Nous utiliserons probablement les super tendres en qualifications et les médiums en course. Mais avec la dureté des gommes médiums de cette année pratiquement équivalente à celle des tendres de l’an passé, plus la maitrise de la dégradation des pneus dans chaque équipe maintenant, nous nous attendons aux plus extrêmes difficultés pour dépasser.

Verrons-nous des modifications sur la Lotus E21 ?

Nous revenons à une configuration fort appui, avec quelques-unes des évolutions sur l’aileron avant pour les circuits à faible appui. En dehors de cela, ce sera comme d’habitude, avec un package qui fonctionne bien, nous le savons depuis nos performances en Allemagne et en Hongrie. Nous n’avons pas été fameux à Spa et à Monza, alors nous avons hâte de revenir sur les tracés à appui fort, où l’objectif est de remonter sur le podium.

La saison européenne est finie et s’annoncent des séries de courses enchainées. Cela a-t-il une influence sur l’équipe ?

Je crois que cela dépend des individus. Personnellement, j’aime beaucoup les courses outremer et les enchainements qu’elles entrainent. Mais certains préfèrent les épreuves de courte durée. Tout le monde est impatient d’arriver à Singapour, c’est sûr. C’est un des sommets de l’année et les courses en Asie, peu après, sont intéressantes aussi. La saison est très longue et vers la mi-novembre, nous aurons très envie de vacances. Mais pour l’instant, nous avons fait deux courses bien espacées après une période de vacances décente et nous sommes pressés de partir à Singapour.

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