L’année de la confirmation pour le Team Lotus ?

L’équipe Lotus est, avec Virgin et HRT, l’une des trois équipes qui avaient débuté en F1 l’année dernière, mais probablement la seule à avoir désormais un niveau qui lui permettra de ne plus se battre pour éviter la dernière ligne de la grille de départ. Chez Lotus, on espère d’ailleurs beaucoup mieux que ça...

"Je suis particulièrement impatient que ça recommence," commente Tony Fernandes, le patron de cette équipe. "Ce sera une saison très importante pour nous, car désormais, nous ne sommes plus une nouvelle équipe. Nous avons une voiture totalement nouvelle, une équipe de course à part entière, une usine et de grandes ambitions. C’est maintenant que commence la prochaine étape."

"Le circuit de Melbourne est un circuit semi-urbain et il est donc délicat," déclare Heikki Kovalainen. "La piste évolue considérablement durant le week-end grâce au dépôt de gomme. Le vendredi, c’est toujours très glissant et il ne fait jamais perdre ça de vue lorsque vous réglez votre voiture. Si la voiture n’est pas bien équilibrée le vendredi matin, il ne faut pas trop s’en inquiéter. A partir de la troisième séance du samedi matin, la piste commence réellement à s’améliorer. En qualification elle continue à s’améliorer tour après tour, mais les pneus vont souffrir et il faudra y prendre garde."

"C’est un circuit sur lequel les dépassements sont difficiles et même si nous pouvons utiliser l’aileron arrière mobile, on se pose encore de nombreuses questions. Quoi qu’il en soit, je suis très excité à l’approche de cette course. Grâce aux progrès que nous avons faits cette année, je pense que nous allons avoir une très bonne année," ajoute le pilote finlandais.

Outre le retour du système KERS de récupération d’énergie, que Lotus a décidé de ne pas utiliser en ce début de saison, l’une des grandes nouveautés techniques de cette saison est l’ailette arrière mobile qui améliore la vitesse de pointe lorsqu’elle est actionnée par le pilote. L’objectif est de faciliter les dépassements en course...

"Les gens me demandent parfois à quoi ressemble l’accélération d’une F1 et la seule façon de leur décrire ça, c’est de leur expliquer que c’est comme piloter une fusée," affirme Jarno Trulli. "Désormais, nous avons le droit d’actionner une autre fusée alors que nous serons déjà à notre vitesse maximale ! On ressent quelque chose d’étrange lorsqu’on actionne cet aileron mobile pour la première fois, car vous avez subitement 15% d’appuis en moins et votre voiture est beaucoup plus rapide."

"Au plus on utilise cette ailette mobile et au plus on s’habitue aux effets qu’elle a sur le comportement de la voiture. Nous pourrons l’utiliser librement en essais libres et en qualification, mais en course, on ne pourra actionner cette ailette que lorsque nous serons à moins d’une seconde d’un adversaire dans la zone préalablement délimitée (par la FIA). Selon moi, cela jouera un grand rôle sur le plan stratégique. Nous verrons bien si cet élément améliorera le spectacle, mais pour ma part, j’espère au moins que cela fera une différence," ajoute le pilote italien.