Kubica : Le simulateur a fait du bien à mon mental

Robert Kubica était bien installé en F1 jusqu’à ce qu’un terrible accident l’éloigne de la discipline dans laquelle il brillait au plus haut niveau. C’est en disputant un rallye qu’il a eu cet accident en février 2011 et c’est pourtant vers le rallye qu’il a réorienté sa carrière, mais en ayant toujours la F1 dans un coin de sa tête. Alors le Polonais a accepté l’an dernier de beaucoup travailler en simulateur chez Mercedes.

“Cela faisait partie de mon rétablissement, c’est une opportunité qui j’ai saisie,” déclare Robert Kubica. “Cela a fait du bien à mon corps, mais aussi à mon mental. Les gens (de chez Mercedes) étaient satisfaits de ce que je faisais pour les aider. J’ai donc passé quelques journées là-bas, parfois entre la fin des séances d’essais libres et la séance qualificative lors des week-ends de Grand Prix.”

Ce travail a-t-il contribué à la réussite de l’équipe Mercedes de F1 en ce début de saison ?

“Pour un pilote de course, le simulateur est un outil qui lui permet de s’habituer à certaines choses, mais il est important pour les ingénieurs de pouvoir compter sur quelqu’un qui sait comment faire les choses. J’ai passé là-bas des journées entières, j’ai roulé la nuit durant le week-end du Grand Prix du Canada (en 2013), j’ai en effet commencé mon travail le vendredi soir et j’ai terminé le samedi matin.”

Ensuite, Robert Kubica a donné la priorité à son programme en WRC.

“J’avais fait jusqu’à 900 kilomètres l’année passée avant la course du Canada, mais cette année je n’ai rien fait. Finalement j’ai laissé tomber et c’est dommage, mais c’était la bonne chose à faire, car je dois me concentrer sur une seule chose.”

On le sait, Robert Kubica a une grande passion pour le rallye, mais il ne déteste pas rouler sur circuit. Dès lors, pourquoi avoir refusé l’offre de Mercedes pour disputer le championnat DTM ?

“Retourner sur les circuits après mon accident était ce qu’il y avait de plus facile à faire, notamment sur le plan financier. Mais je me suis dit que c’était trop facile. Je n’étais pas satisfait, car c’est comme si la F1 était terminée pour moi et j’avais au contraire quelque chose à prouver et à réaliser. J’ai donc décidé de me fixer de nouveaux objectifs et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers le rallye.”

“Cela ne veut pas dire que je pense que le DTM n’est pas un bon championnat. C’est l’un des meilleurs championnats, car il y a beaucoup de concurrence. J’avais été surpris par les sensations que l’on ressent au volant, c’est plus proche de ce que l’on ressent au volant d’une monoplace que d’une GT. Les voitures du DTM ont beaucoup d’appuis aérodynamiques, c’est donc des voitures très agréables à piloter, mais j’avais d’autres objectifs et le rallye occupait toutes mes pensées, car je pensais qu’il allait m’aider dans mon rétablissement,” ajoute le pilote polonais.