Kevin Magnussen veut devenir champion du monde de F1

Kevin Magnussen, pour l’instant leader du championnat de FR3.5 et pilote de développement de McLaren, ne cache pas ses ambitions et - comme beaucoup de jeunes pilotes - son rêve est d’être tout en haut de la hiérarchie, en Formule 1, même si’l n’oublie pas pour autant le court terme.

"Il y a les objectifs à court terme, comme ce week-end ou ce mois, et puis il y a les objectifs ultimes à long terme, comme gagner un championnat du monde", confie-t-il au journal danois "Copenhagen Post".

Le Danois est le fils de l’ex-pilote de Formule 1 Jan Magnussen, qui a couru une course pour McLaren en 1995, puis une saison et demie pour Stewart en 1997 et 1998. Mais Kevin veut se détacher de son père.

"Mon père a eu sa propre carrière. J’ai la mienne. Mes objectifs et mes ambitions diffèrent des siens. Il n’a réussi à obtenir qu’un point en Formule 1. Bien que ça semble ambitieux, mon objectif est de devenir champion du monde de Formule 1."

Un point, c’est en effet tout ce que Jan Magnussen aura réussi à inscrire en Formule 1, lors du GP du Canada en 1998, qui sera ironiquement son dernier Grand Prix, puisqu’il a été remplacé à Magny Cours par Jos Verstappen. Kevin Magnussen reconnaît qu’être le fils d’un ex-pilote de F1 l’a aidé, mais explique que son père ne l’a jamais poussé directement.

"A mon avis, mon père a plutôt eu une influence indirecte sur ma carrière. Je pense qu’être le fils de mon père m’a ouvert des portes et donné des opportunités que je n’aurais peut-être pas eues. Les gens m’ont clairement plus observé. C’est très important de se fixer ses propres objectifs, pas seulement en tant que pilote, mais aussi dans la vie."

Remporter le championnat de FR3.5 avant tout

Même s’il ne parvient pas en F1, le jeune danois ne s’imagine pas vivre sans sport auto, car cela a toujours fait partie de son quotidien. "J’ai commencé le karting à deux ans. Je ne peux pas me rappeler un moment où le sport auto n’a pas fait partie de ma vie."

En 2008, il arrive en Formule Ford et gagne immédiatement le titre, en 2010 il est élu rookie de l’année en F3 allemande, alors forcément il a été déçu de ne finir que septième la saison passée en FR3.5. "La saison dernière a été un fiasco complet et j’étais très déçu. Mais la raison pour laquelle ça se passe mieux maintenant n’est pas parce que je pilote plus vite, mais parce que je pilote simplement mieux."

Ainsi, Kevin Magnussen n’a pas peur de se critiquer et a su travailler pour faire des progrès, qui se voient à présent. "J’ai trop piloté avec mon cœur et pas assez avec ma tête. J’ai pris des décisions avec mes sentiments, mais maintenant je suis plus mûr, plus patient, et je ne prends plus autant de risques."

Avant de penser à la F1, le premier objectif est donc de remporter le championnat de FR3.5, dans lequel il est actuellement premier, 27 points devant le débutant belge Stoffel Vandoorne. "Sans vouloir paraître arrogant, mon objectif est de gagner la FR3.5 cette année et mon ambition ultime est de devanir champion du monde de Formule 1. Même avant que cette saison ne débute, je savais que seule une victoire du championnat en FR3.5 serait satisfaisante."

McLaren, le coup de pouce en plus

Etre "fils de" ne suffit pas forcément, et le Danois est aussi reconnaissant envers McLaren, qui l’a pris sous son aile et l’a inclus dans leur programme de développement pour jeunes pilotes. "Ca m’a apporté beaucoup de connaissances et d’expérience. Le programme m’a aidé à avoir une meilleure compréhension des aspects physiques du pilote, mais aussi du côté technique de la voiture", affirme-t-il.

Grâce à son expérience et avec des résultats qui parlent pour lui, Kevin Magnussen répète qu’il pense pouvoir arriver en F1 en 2014. "Je me sens définitivement prêt pour passer en Formule 1 la saison prochaine."

Si du côté de McLaren on a récemment admis que Magnussen ne débuterait probablement pas chez eux, l’équipe britannique a aussi précisé chercher une place pour son jeune pilote. "McLaren a beaucoup soutenu ma carrière, et il y a déjà eu des discussions afin d’effectuer ce grand saut", conclut Magnussen, plein d’espoirs.