John Booth : Marussia fait bien avec peu

L’équipe Marussia a marqué ses premiers points en F1 il y a deux semaines à Monaco, mais alors qu’on débouchait le champagne dans le stand de l’équipe, John Booth, le directeur, était introuvable.

“J’étais en effet sur la route du retour, mais je me suis quand même permis de boire un ou deux verres dans l’avion,” déclare John Booth. “Les mécaniciens et les autres membres de l’équipe n’ont pas pu faire une grande fête, car ils ont dû tout remballer avant 1 heure du matin. Mais nous avons débouché quelques bouteilles de plus à leur retour à l’usine le lendemain. C’était bien joué de la part de nos 193 employés.”

Chez Marussia on se félicite aussi de devancer régulièrement Caterham depuis le début de la saison, et ce, avec un budget plus réduit.

“Caterham dispose de 37 millions d’euros de plus que nous pour cette saison et ils ont 120 employés de plus que nous. Notre budget annuel est de 82 millions d’euros et certaines des équipes du milieu du classement ont un budget deux fois plus important que le nôtre. Nos ressources ont toujours été limitées et nous devons donc maximiser notre développement et être sélectifs.”

“Notre équipe n’a pas changé de taille au cour de ces trois dernières années, mais en gagnant en crédibilité, nous attirons toujours plus de personnes venant d’autres équipes. C’est de cette façon que nous grandissons en quelque sorte. Mais nous sommes toujours moins de 200 alors qu’il y a plus de 800 employés chez Mercedes. Ce résultat de Monaco nous a donné de nouvelles idées d’objectifs et nous allons tenter de les atteindre. Ces points arrivent plus tôt que prévu, nous ne les attendions pas avant six mois.”

Quel est l’objectif pour le Grand Prix du Canada ? “Pour tout vous dire, je ne pense pas que le circuit de Montréal convient à notre monoplace, mais il y a un ou deux circuits que nous attendons avec impatience. Celui d’Autriche dans deux semaines et celui de Budapest avant la pause estivale.”

Aime-t-il son travail à la tête de l’équipe Marussia ? “Bien sûr que j’aime ça ! Si vous n’aimez pas ce travail, quel travail pourriez-vous aimer ? Je ne sais pas combien de temps je vais continuer, car je vais fêter mon 60e anniversaire cette année. Lorsque j’avais 20 ans, je me disais que j’allais me retirer du monde de la compétition à 40 ans. Lorsque j’ai eu 40 ans, je m’étais dit que je pouvais continuer 10 ans de plus et j’ai maintenant 60 ans. Je pense que je peux continuer jusqu’à 65 ans,” conclut John Booth.