Jarno Trulli est réaliste...

Jarno Trulli est passé de l’ambitieuse et riche équipe Toyota à la modeste et nouvelle équipe Lotus. L’Italien devra donc s’adapter, mais il est prêt à relever ce défi, d’autant plus que son ami, le sulfureux Mike Gascoyne, fait partie de l’aventure.

"J’avais plusieurs options pour 2010 et elles étaient bien sûr sur mon bureau, mais l’une d’elles me semblait de plus en plus intéressante et c’est celle de Lotus. (...) Et puis il y a cette personne un peu folle qui est Mike Gascoyne. Nous le connaissons tous, mais moi je le connais très bien. Pour dire vrai, Mike est une personne au caractère très compliqué et avec qui il est très difficile de travailler si vous ne savez pas comment vous y prendre. Mais sur le plan technique, je suis très heureux d’avoir quelqu’un comme lui pour guider l’équipe," raconte Jarno Trulli.

Le petit souci qui tracassait Jarno avant de signer avec Lotus était d’ordre financier. "De nos jours, il est difficile de savoir s’il y aura assez d’argent pour faire le boulot. J’ai donc rencontré le patron (Tony Fernandes) et j’ai très vite compris qu’il y avait quelque chose de sérieux derrière ce projet. La première fois que j’ai visité l’usine Lotus, il n’y avait rien. Mais trois mois plus tard, la voiture était en piste à Silverstone et je me suis dit wow," poursuit Jarno.

Jarno est émerveillé par ce que cette équipe a fait en aussi peu de temps, mais pour ce qui concerne ses espoirs pour la saison 2010, il n’oublie pas de rester réaliste.

"J’ai beaucoup de respect pour les personnes qui ont travaillé sur ce projet, mais d’un autre côté, nous devons rester réalistes. Nous savons que nous allons nous rendre à Bahreïn avec de nombreux problèmes qu’il nous faudra résoudre, mais le plus important est que nous nous serrions les coudes. Il faudra que nous soyons patients cette première saison. Il nous faut un niveau de fiabilité décent et faire des progrès constants. Il ne faut pas croire que nous allons arriver et que nous allons nous retrouver immédiatement au sommet. Ce ne serait pas réaliste," ajoute le pilote italien.

Jarno Trulli avoue toutefois que le but est bien de marquer quelques points cette année, mais que le premier objectif est de terminer la course de Bahreïn, si possible avec les deux voitures. Ensuite viendra une première évolution aérodynamique à Barcelone et une autre cinq ou six courses plus tard ; ce n’est qu’à partir de ce moment-là qu’il sera temps de viser plus haut...

"Chaque fois que je roule, je rêve de marquer un point et le premier point est toujours très émouvant pour tous les membres de l’équipe. Ce n’est qu’un point, mais je peux vous dire qu’il est toujours extrêmement apprécié lorsqu’il arrive," conclut Jarno Trulli.