Interview de Mark Webber

Après le Grand Prix de Turquie

Par Franck Drui

1er juin 2010 - 14:57
Interview de Mark Webber

Quel est votre sentiment d’abord à propos de la course ?

On a vu que la course serait difficile pour nous dès le début, et ce fut le cas avec Lewis Hamilton collé à mes basques lors de la première partie de la course. J’ai pu creuser un écart afin de rendre notre arrêt au stand un peu plus confortable. J’étais assez rapide pour rester devant, à moins de faire une grosse erreur, ce qui ne fut pas le cas.

Lewis a raté son arrêt et Sebastian était donc derrière moi pour la deuxième partie de la course et m’a suivi un bon bout de temps. Ensuite il a essayé de me dépasser mais ça n’a pas marché et il est entré en contact avec ma voiture. C’est dommage pour l’équipe car on a perdu l’occasion de gagner la course, au moins pour l’un d’entre nous. Et à la fin on ne ramène qu’une troisième place.

Mais bon c’est le sport, tout peut arriver. Je suis désolé pour toute l’équipe à Milton Keynes, tous les gens impliqués, mais ça arrive malheureusement.

Quelles seront les conséquences de cet accrochage ?

Si vous regardez en arrière, forcément on aurait fait les choses différemment. Mais on est une équipe jeune, on découvre une situation nouvelle pour nous que de se battre au championnat, en plus nous étions tous les deux en tête avant cette course. L’équipe, avec les pilotes, va devoir apprendre à mieux gérer ce genre de choses pour le futur. C’est vraiment tout ce qu’on peut en tirer malheureusement...

A quoi pensez-vous après cet épisode difficile ?

J’étais optimiste avant la course d’obtenir un bon résultat. Je savais aussi que les McLaren nous rendraient la vie difficile. La victoire était bien sûr possible même si elle n’aurait pas été aussi facile que les deux dernières. Je n’ai pas gagné, mais j’ai tout de même réussi à continuer la course et à monter sur le podium, sauver des points précieux.

C’est une consolation mais je suis un peu amer. Je ne pense pas vraiment à ces points, je pense surtout à ce que doit traverser notre équipe en ce moment. Je ne vais donc pas vraiment me réjouir. L’équipe doit apprendre de ses erreurs comme McLaren ou Ferrari l’ont fait dans le passé. Il faut rester soudés et aller de l’avant.

Qu’en est-il de la situation au championnat après sept courses ?

J’aime beaucoup notre voiture, l’équipe a fait un boulot cet hiver. C’est serré entre Sebastian et moi, j’ai eu de bonnes courses, parfois meilleures pour moi, parfois meilleures pour lui. Je ne peux que continuer à donner de mon mieux, car à un tel niveau il n’y a pas d’autre choix que d’être à 100% à chaque séance d’essais ou à chaque course.

Jusqu’à présent cela s’est bien passé pour nous, à part la Turquie qui est évidemment une épine dans le pied concernent notre progression générale. On a tous connu des moments difficiles, j’en ai déjà eu dans le passé et je saurai rebondir après cet épisode.

Concernant nos rivaux, les deux McLaren et Alonso sont toujours présents. Certes Ferrari semble connaître une passe difficile mais il reste beaucoup de points à prendre et je garde donc les pieds sur terre.

Quelles sont les prochaines étapes du développement de la RB6 ?

Il faut améliorer notre vitesse de pointe. On doit travailler sur l’aérodynamique pour gagner dans ce domaine, mettre au point notre F-duct car il y a des circuits très rapides qui arrivent. Il ne faut oublier que nous restons une équipe jeune et suivre le rythme de développement de McLaren par exemple n’est pas une tâche facile. Red Bull a toutefois prouvé qu’elle avait envie de soutenir le challenge. Et nous allons nous battre.

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