Interview de Lewis Hamilton

La Hongrie vous a apporté votre deuxième abandon sur problème mécanique de la saison, vous devez être extrêmement déçu ?

C’était une déception, oui, mais vous devez la mettre derrière vous. Vous devez ne jamais trop vous dire "Et si..." ou penser aux occasions manquées. Ça s’est produit, il faut oublier, c’est plus simple.

Et, en dépit de cette course difficile, je peux en tirer un peu de positif : j’ai réussi à dépasser une voiture en piste et mes mécaniciens ont de nouveau effectué un pitstop parfait, pour me mettre devant Felipe Massa.

Je sais également que nous pouvons revenir encore plus fort dans les sept courses finales. Nous avons quelques développements très prometteurs dans les tuyaux, et nous accomplissons des progrès dans un bon nombre d’autres domaines, comme le diffuseur soufflé.

Avec un championnat tellement équilibré, c’est le moment parfait pour une coupure. En effet, nous reprendrons la saison comme si c’était le début de l’année : tout est à jouer, et aucune des trois équipes principales n’est trop à la traîne. C’est vraiment passionnant !

La Formule 1 prend maintenant une pause de quatre semaines avant la prochaine course en Belgique. Que ferez-vous ?

Je pense que tout le monde en Formule 1 attendait cette pause ! Chez McLaren, on l’attendait depuis quelques semaines déjà et tout le monde savait qu’après le Grand Prix de Hongrie, on pourrait se détendre.

La coupure de l’été est vraiment nécessaire pour les personnes dans notre sport - vous pouvez voir à la TV combien c’est dur pour les mécaniciens et les ingénieurs qui travaillent en piste, mais vous ne voyez pas les heures et les heures que les hommes et les femmes effectuent à l’usine, en coulisses. Et, croyez-moi, cette pause est méritée ; cela donne à tout le monde l’occasion d’oublier la Formule 1 pendant un moment et de passer du temps avec leurs familles, c’est vraiment important.

Quant à moi, je vais également m’échapper. Où vais-je ? Je ne pense pas que je vais vous le dire ! (rires).

Cette pause est également un bon moment pour regarder en arrière et réfléchir sur l’année écoulée, avant sa conclusion en automne. Quel est votre verdict sur le progrès de McLaren Mercedes lors des 12 premières courses ?

Nous sommes extrêmement chanceux d’avoir construit une voiture qui a non seulement permis à moi mais aussi à Jenson de gagner des courses, mais qui est également compétitive sur presque tous les Grands Prix où nous avons été. Nous n’avons pas été au top à chaque course, et nous avons eu quelques week-ends assez difficiles tels qu’à Monaco ou au Hungaroring, mais, dans l’ensemble, nous avons été plutôt rapides, fait très peu d’erreurs et avons habituellement marqué les points que nous méritions le dimanche - ce qui n’a pas été le cas pour chaque équipe.

Donc oui, je suis satisfait de ce que nous avons réalisé jusqu’ici, mais nous savons que c’est seulement la base pour rester dans la bataille au championnat. C’est ce qui nous attend maintenant qui décidera vraiment du titre. McLaren Mercedes sait gagner, et nous ferons tout que nous pourrons pour nous assurer d’être totalement compétitifs dès la reprise.

En fait, j’ai du mal à attendre Spa. Je souhaite que ce soit déjà la semaine prochaine !