Interview de Jérôme d’Ambrosio après sa journée au Mugello

Journée frustrante hier pour Jérôme d’Ambrosio au Mugello, des pluies torrentielles ayant interrompu ses débuts avec Lotus F1 Team à la mi-journée. Néanmoins, le pilote belge se montrait ravi de son travail, tourné, comme toujours, vers l’aspect positif.

Jérôme, la journée a été décevante avec cette pluie qui a contrarié l’équipe. Que retenez-vous de votre expérience dans la voiture ?

C’est vraiment dommage de n’avoir pas eu assez de temps. Nous avions un programme chargé et même s’il n’a pas été totalement anéanti, ce que nous avons pu faire a été limité. Personnellement, j’ai beaucoup appris au niveau du ressenti de la voiture ainsi que des procédures, en particulier les simulations de départ et de pit stop. Chaque moment passé dans la voiture me profitera et je suis heureux que l’équipe m’ait donné cette opportunité. En fin de compte, le temps est le même pour tout le monde et nous n’aurions rien pu y changer,

Vous avez parlé d’un programme chargé. Que comportait-il ?

La première chose était de me donner du temps pour m’accoutumer à la E20. En dehors de cela, il y avait des variations de réglages que nous voulions essayer une fois que j’aurais trouvé le bon rythme. Il y a toujours des choses que vous voulez mettre à l’épreuve pendant un week-end de course, mais que vous ne testez pas parce que cela prend trop de temps de changer différents éléments de la voiture. Cela devait être notre principale occupation, mais, malheureusement, faute de suffisamment de temps sur piste sèche, cela n’a pas été le cas.

Même si elle a été limitée, comment s’est passée votre séance dans la E20 ?

Je n’ai pu effectuer que 40 tours, 20 sur le mouillé et 20 sur le sec. Mais je me suis senti instantanément bien à bord. La E20 est vraiment fantastique, totalement différente de tout ce que j’ai piloté jusque-là. Sur le sec, en particulier, il est tout de suite évident qu’elle est extrêmement stable et ses réactions sont prévisibles. Elle est très facile à conduire. L’équipe est là depuis des années, avec une histoire remplie de succès et cela se sent, non seulement dans la voiture, mais aussi dans la manière dont l’équipe agit.

Qu’y avait-il derrière la décision de ne pas rouler dans l’après-midi ?

Si nous avions pu ressortir en slicks, ou au moins en intermédiaires, cela aurait été intéressant. Cela nous aurait permis de comparer les datas avec celles du matin et d’analyser l’impact des modifications. Le problème était que les conditions étaient extrêmes et que nous n’aurions pas tiré grand-chose d’un roulage, puisque nous n’aurions eu aucune donnée comparable.

Cela doit être frustrant pour vous, une journée tronquée comme celle-là ?

Bien sûr, c’est décevant. Il était prévu que je fasse une centaine de tours en conditions sèches et un pilote veut toujours passer le plus de temps possible dans la voiture. Pendant le déjeuner, je m’attendais même à repartir, la pluie se calmait. Mais ensuite, nous avons pris des trombes d’eau. Finalement, ce qui compte, c’est le bien de l’équipe. Peu importe votre envie de sortir et de piloter. Comme je l’ai dit, nous n’aurions pas gagné grand-chose dans ces conditions. Si nous avions été en course, il y aurait eu un drapeau rouge, sans aucun doute. Ce n’est pas décevant que pour moi, mais aussi pour l’équipe. Elle voulait essayer des nouveautés et malheureusement, cela n’a pas été possible. A l’arrivée, les risques dépassaient les bénéfices et la décision de rester dans le garage était la bonne.

Source : www.lotusf1team.com