Ils auraient dû arriver en F1 : James Courtney

Un gros choc, mais de la chance malgré tout

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19 août 2013 - 15:00
Ils auraient dû arriver en F1 : (...)

S’il est un pilote qui doit, plus que les autres, le respect à Michael Schumacher, c’est bien James Courtney. En ce jour de juillet 2002, alors qu’il faisait une séance d’essais pour Jaguar, le leader des F3 Euroseries allait connaître une fin de journée catastrophique.

« Je roulais à 330 km/h à pleine charge » se rappelle l’Australien, « et quand j’ai attrapé les freins, la suspension arrière a lâché. Une roue a décollé du sol et j’ai heurté le mur ». Un choc à 306 km/h.

Inconscient après l’accident, James Courtney est revenu à lui dans une panique totale : « J’étais paralysé du côté droit et j’avais très peur. Les commissaires me criaient dessus en italien, et Schumacher était le seul que je comprenais ».

En effet, Michael Schumacher, ayant vu l’accident et sa violence, s’était rendu sur les lieux du crash pour voir s’il pouvait porter assistance au pilote d’essais Jaguar. La piste était fermée dès l’accident, à cause du nombre de débris. « On aurait dit un accident d’avion » se rappelle Courtney.

Considéré comme l’accident le plus violent de l’année 2002, ce crash aurait pu avoir des conséquences encore plus graves puisque les réservoirs de la Jaguar s’étaient éventrés et avaient répandu du carburant partout. L’intervention de Michael Schumacher en ce sens avait permis d’éviter l’incendie.

Il existe peu de documents concernant cet accident, les commissaires ayant interdit aux photographes de s’approcher de l’épave juste après le choc, craignant pour la vie de James Courtney.

« C’est un miracle que j’ai survécu » continue l’intéressé. « J’ai percuté le mur à 306 km/h et décéléré instantanément à 70 km/h. Ils m’ont dit que j’avais de la chance que mes rétines ne se soient pas détachées vu la force de l’impact ».

« Il avait des dommages nerveux mais aucune fracture, et le centre médical du circuit l’a renvoyé en lui donnant de l’ibuprofène » explique son manager de toujours, Alan Gow. « Il a décidé qu’il ne serait pas de la chair à canon, et nous avons abandonné l’idée d’arriver en F1 ».

La suite fut difficile : « J’ai subi un choc de 67G. Ça m’a pris un an pour m’en remettre, je ne pouvais pas marcher sans avoir de migraine. Tout en déclenchait : le bruit, la lumière, tout. Ce fut une année de douleur » se remémore l’Australien.

« Ça m’a couté ma carrière en F1, mais bien que ce fut dur, ça m’a rendu plus fort » reconnaît celui qui est aujourd’hui pilote en V8 Supercars (photo), le supertourisme australien. Il en a même été champion en 2010.

« Il voulait être pilote professionnel d’une bonne série, au volant d’une bonne voiture, et c’est précisément ce qu’il est » conclut Alan Gow, heureux que son pilote ait pu continuer à courir après une telle épreuve.

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