Helmut Marko : on veut un moteur compétitif

L’Autrichien est mécontent et le répète

Par Emmanuel Touzot

13 mars 2016 - 13:02
Helmut Marko : on veut un moteur (…)

Si elle a continué à collaborer avec Renault, l’équipe Red Bull a bien failli ne pas trouver de motoriste après que ses dirigeants se sont montrés cinglants envers le constructeur français et que les autres n’ont pas voulu lui venir en aide au dernier moment.

"Nous avions peu de solutions sur le court terme" avoue Helmut Marko, "ça se jouait entre Ferrari et TAG Heuer. Il y avait aussi l’attente d’un moteur indépendant qui aurait pu être introduit en Formule 1, dans lequel nous mettions beaucoup d’espoir afin de résoudre nos problèmes. Malheureusement il ne verra pas le jour, donc à moyen terme on ne sait pas encore ce qu’il en sera".

"Dietrich Mateschitz a répété de nombreuses fois que nous ne sommes pas en Formule 1 pour participer mais pour gagner ! Le principe de faire le nombre n’est pas dans l’ADN de Red Bull. Aucune des réunions concernant les moteurs n’a donné des résultats satisfaisants pour nous jusqu’ici, il n’y a pas de réduction des coûts, pas d’équilibre entre les moteurs et pas de règlement clair sur la manière dont une équipe indépendante peut avoir un moteur compétitif" assène Marko.

Une situation rencontrée par Red Bull mais également par Toro Rosso, bien qu’elles ne soient pas comparables selon Marko, compte tenu de l’histoire de ces deux équipes.

"Red Bull Racing est une écurie championne du monde, et en n’ayant pas de moteur compétitif nous sommes ralentis, la compétition est faussée et ce n’est pas sain. Tout est fait volontairement, du moins j’en ai l’impression. Je peux comprendre la position de Mercedes ou Ferrari mais l’autorité gouvernante, la FIA, devrait réagir".

Helmut Marko avait déjà créé une polémique en disant qu’il serait plus simple de tirer au sort les moteurs entre les équipes indépendantes plutôt que de passer des accords avec les constructeurs.

"Ce serait vraiment mieux, on aurait les équipes officielles et le reste des équipes participerait à une loterie pour savoir qui aurait quel moteur, au moins on aurait une chance d’être compétitifs !" plaisante-t-il. "On a rencontré Mercedes, il y a eu une poignée de mains mais ça s’est arrêté là".

Red Bull n’a pas eu d’autre choix que de poursuivre avec Renault qui lui fournira un moteur 2016 sous le nom de l’horloger TAG Heuer, nouveau partenaire de Red Bull.

"C’est une bonne coopération jusqu’ici" s’avance-t-il comme si le moteur n’était pas fourni par le constructeur français. "Nous avons fait autant de kilomètres cet hiver que les deux hivers précédents réunis, le développement du moteur va dans le bon sens mais ça prendra du temps pour rattraper les meilleurs".

Le dirigeant de Red Bull reconnaît toutefois que le moteur est strictement le même que celui utilisé par l’équipe Renault Sport F1 : "Nous recevons le moteur et nous le mettons tel quel dans la voiture, point. On n’a aucun droit d’y toucher ou de toucher aux logiciels. Il faut prendre ce qu’on nous donne, je dois dire que Renault a toujours été juste dans le passé et j’espère que ça continuera. L’équipe Renault a été relancée cet hiver et avec de nouveaux dirigeants et de nouveaux pilotes, il lui faudra au moins deux ans avant de revenir à notre niveau, ce qui fait de nous la meilleure chance de Renault pour le moment ! Les Accords Concorde sont signés jusqu’à 2020 mais si nous voulons rester en F1 jusque là, il faudra que nous ayons un moteur compétitif".

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