Haas : Ça se passera bien pour nous

En 2016, Haas F1 marquera le retour d’une écurie américaine en Formule 1, lesquelles étaient absentes depuis 1986. Avec des moteurs Ferrari et une base d’opérations européenne à Banbury (l’ancienne usine de Marussia) la logistique semble bien avancer. Mais qu’en est-il des pilotes ? Sans écarter définitivement l’hypothèse, le patron Gene Haas se garde de rajouter de l’huile sur le feu des rumeurs qui enverraient Danica Patrick chez lui l’an prochain.

« Nous en avons déjà parlé l’année dernière, déclare Haas, admettant que si les circonstances le permettaient, Patrick pourrait se retrouver au volant d’une de ses voitures. Nous ne voulons pas spéculer parce qu’étant actuellement engagée en NASCAR, ce ne serait pas évident pour elle de se présenter en Formule 1. »

Longtemps sponsor de Patrick, GoDaddy a annoncé le mois dernier se retirer de la NASCAR en fin d’année. Et dès lors…

«  Si le bon sponsor se présente, tout est possible. Danica Patrick pèse lourd d’un point de vue marketing, et nous avons la chance que son sponsor nous donne du temps pour en trouver un autre, car elle pourrait vendre n’importe quoi. Autour d’un circuit, elle attire autant l’attention que n’importe quel autre pilote, elle compte donc beaucoup. »

Quant aux autres pistes pour ses pilotes, «  il va certainement nous falloir attendre la moitié de l’été pour réellement voir qui est disponible, indique Haas. Les voitures de Formule 1 sont uniques, il vaut probablement mieux prendre quelqu’un avec un minimum d’expérience à leur volant. Ce serait fabuleux d’avoir un pilote américain dans une équipe de F1 américaine mais pour ça, il faudra que les astres soient sacrément bien alignés. »

Concernant son arrivée en Formule 1, Haas explique que son « but est en fait de montrer qu’on peut survivre en F1 sans l’aspect dramatique auquel les autres écuries font face. De ce que je vois jusqu’à présent, ça ira bien pour nous. »

En effet, l’homme d’affaires a une manière particulière de procéder : à part le superordinateur de Marussia, il n’achète que du neuf et tâche faire comme en NASCAR, se procurant des technologies chez différents fournisseurs plutôt que de tout faire soi-même.

Mais comment Haas gèrera-t-il un emploi du temps déjà bien chargé de l’autre côté de l’Atlantique ?

« Je n’en ai pas la moindre idée mais c’est marrant, rit-il, autant profiter ! »