Gutiérrez : J’aurais probablement pu continuer encore 50 tours

Le Mexicain soulagé d’avoir pu terminer la course en Chine

Par Franck Drui

24 avril 2016 - 08:55
Gutiérrez : J'aurais probablement

Après avoir dû abandonner pendant les deux premiers Grands Prix de la saison, Esteban Gutiérrez a finalement pu voir l’arrivée en Chine. Mais après les essais de vendredi et 4 tours couverts seulement, ça n’était pas gagné…

« Ce fut un très grand soulagement de pouvoir boucler de nombreux tours consécutifs. J’ai tellement apprécié la voiture et la course que j’aurais probablement pu continuer encore 50 tours. La situation était assez délicate puisque nous n’avions pas pu tourner vendredi et qu’il a plu samedi matin. Nous n’avions pas beaucoup tâté de la piste au moment d’arriver en qualifications mais je pense néanmoins que nous avons plutôt bien réussi en tant qu’équipe. »

Contrairement à l’Australie et à Bahreïn, la Haas VF16 semblait peu à son aise à Shanghai mais, pour le Mexicain, « on peut influencer la voiture avec son style de pilotage. Il faut simplement s’adapter. Si ma voiture sous-vire, j’adopte un certain style et j’en change si elle survire. Nous avons aussi beaucoup d’outils à disposition, comme vous pouvez le voir sur nos volants bardés de boutons ».

Mais cette profusion de réglages n’aide pas quand il s’agit d’éviter le chaos du premier tour, qui à Shanghai avait relégué une grande partie des favoris en queue de peloton.

« Il est très important de se faufiler entre les accidents. Dans les deux premiers virages en Chine, j’ai dû éviter de nombreuses pièces arrachées et des voitures en perdition. Ça n’est évidemment pas l’idéal parce que quand on essaie d’éviter les pilotes de devant, ceux de derrière en profitent. Je pense aussi qu’il est important de grignoter quelques places entre le départ et le premier virage en prenant un bon envol. Nous y sommes parvenus pour les deux derniers Grands Prix, et je prévois de continuer à améliorer mes départs pour me placer de mieux en mieux en vue du premier virage et des quelques-uns qui suivent. »

Et après l’asphalte chinois friand de pneus avant gauche, le doux tarmac russe attend maintenant les pilotes.

« En Russie, c’est l’opposé de la Chine. Ce sont les pneus arrière qui limitent les performances. Les gommes se dégradent très peu et l’objectif sera donc totalement différent car nous pourrons bénéficier d’une plus grande flexibilité dans les stratégies. Je pense que notre voiture est plutôt raisonnable sur l’utilisation des pneumatiques, alors nous pouvons nous attendre à un bon week-end en Russie. »

Absent des grilles de départ en 2015 puisqu’il était alors pilote d’essais chez Ferrari, Gutiérrez a fait son retour en course cette saison. Et le Mexicain semble avoir tiré profit de son année passée dans le simulateur.

« J’ai pu y expérimenter beaucoup de choses sur mon style de pilotage : ça m’a permis de préciser mes objectifs et de varier pour m’adapter à des circonstances différentes. Dès que je peux, je m’entraîne dans le simulateur. C’est un outil qui aide à développer la voiture, mais aussi soi-même. J’ai pu en tirer un plus large panel de styles pour faire face à toutes les conditions. »

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