Grosjean en manque de FP1

Difficile de choisir le bon réglage par la suite

Par Franck Drui

20 mai 2015 - 17:39
Grosjean en manque de FP1

Romain Grosjean devra encore laisser son baquet à Jolyon Palmer pour la première séance d’essais libres à sept reprises d’ici la fin de la saison. Même s’il n’y a pas d’explication officielle, les sponsors de Maldonado et Palmer sont fortement soupçonnés, et le Français devra donc composer avec une séance en moins, ce qui lui rend la tâche « bien plus difficile » pour travailler sur ses réglages.

« Ça nous affecte beaucoup en termes de préparation pour le week-end, explique Grosjean. D’habitude, on met à profit la première séance pour tester de nouvelles pièces aérodynamiques et on peut comparer directement. On fait normalement trois relais de 5 ou 6 tours et on évalue quelles sont les meilleures pièces pour le week-end. On en profite également pour se faire une première idée du niveau de la voiture puis pour préparer un changement de réglages pour la séance suivante : le différentiel, les freins, etc. »

« Quand je monte pour la première fois du week-end dans la voiture lors de la deuxième séance, il faut boucler 5 tours chronométrés avec les pneus les plus durs, 3 tours avec les plus tendres et puis c’est parti pour les longs relais. Il est donc bien plus difficile de choisir le bon réglage. On peut changer quelques trucs dans la nuit mais là encore, la charge en essence est différente le samedi matin, de même que les conditions de piste. Oui, ça nous affecte beaucoup et je crois que c’est pour ça que toutes les équipes ne le font pas. Plus on passe de temps dans la voiture, mieux c’est, et particulièrement quand il y a si peu d’essais au cours de l’année. »

Reste-il de potentiel inexploré dans la Lotus E23 ?

« Nous allons bien voir l’effet de nos évolutions. D’autres suivront bientôt avec un peu de chance. Ça pourrait grandement affecter nos temps au tour. Nous avons une petite idée de ce qui va arriver, il ne nous restera qu’à monter tout ça sur la voiture et voir ce que ça donnera. »

Grosjean fait de plus une croix sur les podiums cette année.

« Le problème, c’est que Ferrari s’est grandement améliorée, ce qui fait que les trois marches sont virtuellement toutes occupées. Mais je pense que si nous parvenons à continuer sur notre lancée, nous pourrions talonner Williams. Et ce serait une bonne année. »

« Ce qui m’importe, c’est que les gens dans l’équipe sont de véritables compétiteurs et feront de leur mieux pour remporter des courses. Évidemment, nous ne sommes pas un super-constructeur et n’avons pas les ressources de Mercedes, Ferrari ou Red Bull. Mais nous faisons néanmoins du bon boulot. »

Grosjean est cette année le dernier Français en Formule 1, mais il n’a pas l’impression que l’intérêt de ses compatriotes ait disparu.

«  De plus en plus de gens me reconnaissent. C’est assez sympa d’avoir du soutien, et un petit mot comme ‘allez, on est derrière toi, vas-y !’ est toujours plaisant. Et puis, voir les drapeaux dans les tribunes, le drapeau français qui flotte pour vous, c’est chouette. Je fais du mieux que je peux pour tout le monde, moi, l’équipe… et ma femme est contente aussi ! »

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