Grosjean a ‘travaillé sur lui-même’ pour rebondir

Un retour en forme à confirmer à Singapour

Par Alexandre C.

9 septembre 2018 - 18:16

Même s’il a été disqualifié du Grand Prix d’Italie, Romain Grosjean, qui avait passé la ligne d’arrivée en 6e place, a prouvé à Haas qu’il était bel et bien de retour en forme, après une première moitié de saison à oublier.

Le Français peut du reste s’appuyer sur une monoplace extrêmement compétitive. Haas a ainsi franchi la ligne d’arrivée dans le top 10 depuis sept courses d’affilée (si l’on y inclut Monza).

« L’équipe performe très bien » constate, avec le sourire, Romain Grosjean, à quelques jours du Grand Prix de Singapour. « Elle progresse beaucoup, année après année et course après course. Nous avons une voiture formidable sur tous les circuits. Nous avons hâte de conclure positivement la saison. »

« Je pensais que nous pourrions essayer de finir 5e au classement des constructeurs, mais nous battre pour la 4e place, et avoir une bonne chance d’y arriver, c’est encore mieux que ce à quoi je m’attendais. J’en suis très heureux. »

L’exclusion de Romain Grosjean à Monza a tout de même sonné comme un rappel à l’ordre (même si Haas a fait appel)…

« Nous nous battons contre les meilleurs au monde, donc nous devons tout bien faire. »

Alors que Kevin Magnussen a gâché son week-end en ne faisant pas preuve d’assez de maturité, le Grand Prix d’Italie a quoi qu’il en soit confirmé que l’ancien pilote Lotus était de retour aux affaires – au bon moment pour sauver son baquet ?

« J’ai travaillé sur moi-même pour comprendre pourquoi ça ne se passait pas bien pour moi avant. La voiture me donne un meilleur ressenti aussi. Je profite de ce moment et j’espère qu’il va durer encore plus longtemps. »

En début de saison, Haas semblait peu performante sur les circuits étroits, mais à Budapest, l’équipe américaine a signé une double arrivée dans les points. Dans les rues sinueuses de Singapour, comment Romain Grosjean compte-t-il s’y prendre pour adapter sa monoplace aux contraintes bien particulières de la piste ?

« Généralement, les évolutions que nous avons amenées ont très bien fonctionné. Budapest s’est aussi bien passé pour nous. Donc je ferai de mon mieux à Singapour. J’espère que ce sera une course très solide pour nous avec de bons points. »

« L’un des plus gros défis à Singapour, c’est la chaleur et l’humidité – c’est un point très, très difficile à gérer. Un autre défi, c’est la longueur de la course, près de deux heures. Et c’est aussi un circuit urbain, donc il est très difficile. »

« J’aime le Grand Prix de Singapour, j’aime courir la nuit. C’est assez amusant. Cela donne de belles images à la TV et clairement, c’est l’une des plus belles courses de nuit. C’est assez incroyable, c’est un Grand Prix un peu différent dans le calendrier. »

« La nuit, c’est en fait plus facile, parce que la luminosité est toujours la même. Vous avez la même visière, et conduire dans ces conditions à la vitesse d’une F1 ne pose absolument aucun problème. »

« Il n’y a pas de place pour faire une erreur. Il faut retenir votre respiration, surtout quand vous poussez en qualifications, puisque vous passez près des murs. »

« Entre les virages 3 et 4, et aussi dans la longue ligne droite, la piste est très bosselée. Vous voulez vraiment trouver la bonne trajectoire ici. Quand vous dépassez ici, il faut vraiment avoir confiance dans la voiture, puisque c’est très délicat. »

« Donc le Grand Prix peut être très physique. Nous ne voyons pas la lumière du jour toute la semaine, donc cela vous fatigue un peu. Et puis, le temps est humide, chaud, et la course est toujours longue, nous atteignons souvent la limite des deux heures. La course est très, très exigeante. En 2013, je me rappelle avoir perdu quatre kilos d’eau durant la course, ce qui est vraiment beaucoup. »

« Mentalement, c’est très difficile, en plus d’être très physique. C’est clairement l’une des courses où il faut que vous soyez au sommet de votre forme. Mais nous, les pilotes, adorons les défis. »