Grosjean : Au bon endroit, au bon moment

Le bon choix avec Haas F1

Par Franck Drui

24 avril 2016 - 11:41
Grosjean : Au bon endroit, au bon moment

Romain Grosjean n’a peut-être pas réussi à poursuivre sur sa bonne lancée de résultats avec Haas F1 en Chine mais le Français reste toujours très admiratif du travail de la nouvelle équipe américaine, arrivée en Formule 1 cette année.

"Quand j’ai signé en septembre, je me suis dit : si on marque 1 point en Australie, c’est un miracle (8 points). Et quinze jours après, on fait encore mieux (10 points à Bahreïn) ! Aujourd’hui, je crois que je suis au bon endroit au bon moment… Je m’éclate comme un fou. Même si je sais que j’ai encore énormément à apprendre, qu’il y aura des moments plus durs – c’est un métier fatigant. Nous avons beaucoup, beaucoup à travailler," confie-t-il lors d’une interview au journal Le Monde.

Pour le quotidien français, le pilote Haas F1 tient à démystifier certaines choses concernant son métier.

"Ce n’est pas ce que j’entends encore parfois : s’asseoir au volant d’une voiture, faire des tours de piste et rentrer. En course, nous sommes à 165 pulsations minute, avec des pics à 180 lors du départ. Dans la voiture, il fait très chaud, puisque nous sommes entourés de batteries électriques. A chaque freinage, le pilote encaisse 5G ; avec le poids des combinaisons et du casque, cela équivaut à 40 kilos. Mentalement, nous devons avoir une parfaite coordination tout au long de la course, entre la vue et la précision. Nous roulons très proches les uns des autres. A ce travail physique s’ajoute, et cela est nouveau, le travail avec les ingénieurs : c’est extrêmement fort, très intéressant, sympa, vraiment super. Je suis très fier d’y participer ! Mais ça prend du temps."

Grosjean évoque aussi le côté physique en dehors de la voiture, l’indispensable entraînement.

"Nous devons renforcer notre musculation au niveau du cou et des abdominaux. D’où un entraînement physique intense, des séances de gainage, de cardiotraining, comme pour tout sportif de haut niveau. Il faut par ailleurs une grande capacité de récupération. Nous faisons de longs voyages, avec décalages horaires. Nous sommes également suivis par une nutritionniste, puisque l’ennemi du pilote, ce sont les kilos. Nous devons nous muscler, gagner en endurance, sans prendre de poids. Nous devons aussi assurer les plans marketing et médias."

"Le métier de pilote a évolué," tient à ajouter Grosjean. "Il est plus « intellectuel » aujourd’hui. Avec la limitation des messages radio, nous avons une plus grande autonomie, nous devons évaluer les besoins, les problèmes éventuels, c’est intéressant. C’est plutôt une bonne chose. En revanche, le système de qualification par élimination progressive ne convenait à personne, ni aux pilotes ni au public. Nous avons écrit une lettre ouverte en ce sens non pas pour prendre un quelconque pouvoir politique, mais faire valoir notre point de vue."

Le Français regrette aussi que la F1 ne soit plus diffusée de manière gratuite en France comme dans de nombreux autres pays maintenant.

"J’ai une base de fans en France très importante. Pour eux, il est difficile de suivre les Grands Prix depuis qu’ils sont retransmis sur une chaîne cryptée. C’est pourquoi j’utilise beaucoup les réseaux sociaux. J’aimerais que plus de gens puissent suivre et aimer mon sport. Plus généralement, je souhaiterais que tous les sports soient retransmis gratuitement."

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