Gastaldi : les egos en F1 sont surdimensionnés

C’est ce qui explique qu’il est difficile d’avancer sur un dossier

Par D. Thys

20 février 2015 - 14:37

Cela fait de longues années que les équipes de F1 discutent pour réduire les coûts, mais sans parvenir à un résultat concret jusqu’à présent. Bien sûr, les équipes les plus puissantes ont beaucoup de mal à abandonner une part de leurs revenus pour venir en aide aux équipes les plus modestes, du moins, celles qui sont encore là...

“Nous avons perdu le compte des réunions que nous avons eues avec Bernie Ecclestone et les autres équipes,” explique Federico Gastaldi, le directeur adjoint de l’équipe Lotus. “Au cours de l’année passée, nous n’avons pas avancé d’un seul centimètre sur des changements que nous estimons importants, pas seulement pour nous, mais aussi pour le sport.”

Cette situation s’explique par la personnalité des différents patrons d’équipe. “Il y a beaucoup de vanité dans ce milieu. Il y a de gros egos et des intérêts de toutes sortes. Ils ne voient pas que nous sommes importants pour eux. Ce qui n’est pas correct, c’est que certains ont déjà beaucoup et qu’en plus ils s’attribuent la plus grosse part des revenus générés par le championnat. Pendant ce temps, ceux qui n’ont pas beaucoup reçoivent beaucoup moins. C’est un modèle qui ne fonctionne plus,” poursuit Gastaldi.

C’est la raison pour laquelle Tony Fernandes a quitté la F1 après avoir revendu son équipe Caterham. “Il y a assez d’argent pour tout le monde. Tout le monde pourrait se faire de l’argent en F1, mais il faut que le spectacle soit meilleur et que les dépenses soient sous contrôle afin que les équipes puissent survivre,” raconte le milliardaire malaisien.

Chez Lotus, on trouve que la redistribution des revenus est injuste, mais on affirme que le budget de l’équipe est suffisant pour se battre aux avant-postes.

“En 2012 et 2013, nous étions compétitifs en ayant un budget étant équivalent à la moitié de celui des meilleures équipes. Nous avons le potentiel, mais nous avons fait des erreurs l’année passée. Nous avons toutefois l’intention de revenir aux avant-postes cette année,” ajoute Federico Gastaldi.