Gascoyne : Ferrari n’a pas retenu la leçon de 2002

Il est temps de mettre un terme à ces agissements

Par Franck Drui

26 juillet 2010 - 20:34
Gascoyne : Ferrari n'a pas (...)

Mike Gascoyne, le directeur technique de Lotus, a eu l’impression de revivre le cauchemar du Grand Prix d’Autriche 2002 en voyant les deux Ferrari intervertir leurs positions lors de la course d’hier. Les mauvais souvenirs pour la Formule 1 de l’époque, impliquant cette année-là Schumacher et Barrichello avec Jean Todt et Ross Brawn ont immédiatement ressurgi pour celui qui était alors le directeur technique de Renault F1.

"Au moins de notre point de vue cela nous a fait de l’animation sur le muret des stands parce qu’après 2002 on savait tous ce que ça allait créer comme controverses par la suite. Je pense que dans la situation de Ferrari, tous les directeurs d’équipe feraient pareil mais pas de manière aussi évidente et surtout aussi tôt dans la saison !" s’exclame Gascoyne.

"C’est dommage. En Turquie on a vu de belles batailles entre les pilotes, notamment entre Jenson et Lewis car ils en ont le droit, de même que chez Red Bull. Dans des teams historiques comme McLaren ou Williams, les pilotes peuvent le faire, ils y sont autorisés, et ils ont même perdus des championnats pour ça. Mais c’est le sport. Et de ce côté on peut dire que Ferrari a toujours été très cynique et continue à l’être. Mais franchement, ils auraient pu gérer cela bien mieux ! On a tous des messages codés quand on a des décisions à prendre, on ne le fait pas aussi stupidement..." ajoute-t-il.

Gascoyne pense qu’il est plus que temps de mettre un terme à ces agissements. La F1 se tire une balle dans le pied si elle laisse agir Ferrari comme elle l’a fait hier. "Le problème maintenant c’est de savoir à partir de quel moment on peut tirer un trait sur la saison d’un de ses deux pilotes ? Quand peut-on décider que c’est le bon moment pour favoriser un pilote ? C’est très, très difficile. Les spectateurs ont l’impression, justifiée, d’avoir été trompés. Ils ont été trompés dans le déroulement de la fin de la course et de son résultat. Je pense qu’il est temps que la Formule 1 s’occupe clairement de ça. En 2002 en Autriche c’était encore plus évident qu’hier. On peut donc penser que Ferrari avait retenu la leçon, mais apparemment ce n’est pas du tout le cas."

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