Ferrari s’insurge contre les réactions politiques

Le sport n’est pas un terrain de jeu pour les politiques...

Par D. Thys

15 novembre 2010 - 17:15
Ferrari s'insurge contre les (...)

La Scuderia Ferrari se remet peu à peu de son inexplicable défaite hier à Abu Dhabi alors que tout semblait lui sourire.

Elle a en effet demandé à Fernando Alonso de rentrer au stand au 15e tour de la course pour contrer Mark Webber qui s’était arrêté pour faire la même chose quelques tours plus tôt. On le sait maintenant, ce fut une énorme erreur stratégique...

"Pour tout le monde chez nous, ce fut une journée difficile," écrit Ferrari sur son site internet. "La nuit n’a pas diminué le goût amer que nous avions dans la bouche après cette triste fin à cette saison qui reste toutefois extraordinaire."

"Il est cependant dommage de voir certains hommes politiques qui étaient à la fenêtre, prêts à sauter dans le wagon du vainqueur avant de demander que l’on avance la guillotine parce que cela s’est mal passé. Nous ne comprenons pas davantage l’autoflagellation et les gens qui pensent que tout va mal et qu’il faut repartir de zéro. Ce sont des travers typiquement italiens et il faudrait que nous apprenions à nous débarrasser de ça," poursuit Ferrari.

"La dure loi du sport veut qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, mais cette dernière course ne doit pas nous faire oublier que nous avons réussi à nous battre pour le titre des pilotes jusqu’à la dernière course après une remontée extraordinaire. Il y a quatre mois, lorsque tout le monde pronostiquait notre défaite, nous sommes restés unis, comme seuls les membres de la Scuderia savent le faire," ajoute Ferrari

Hier , Roberto Calderoni, responsable de la Ligue du Nord et ministre du gouvernement Berlusconi, avait demandé la démission immédiate de Lucas di Montezemolo à la tête de Ferrari.

"Lorsque l’homme d’État Calderoli aura accompli dans sa vie 1% de ce que Ferrari a fait pour l’Italie, aussi bien dans le domaine sportif que technique, alors seulement, il méritera une réponse de ma part," déclare Luca di Montezemolo.

Piero Ferrari, directeur administratif de Ferrari, est lui aussi choqué par ces réactions. "Je suis surpris et déçu par ces déclarations faites après la course par certains hommes politiques et par un ministre de la république. Depuis que je suis chez Ferrari, cela n’est jamais arrivé que la politique s’immisce dans les bons et les mauvais moments de notre vie sportive et j’aimerais que cela continue comme ça."

"Ensuite, si on regarde ce que Ferrari a fait pour l’image de l’Italie dans le monde, je peux affirmer sans craindre d’être contredit qu’elle a fait beaucoup plus que certains hommes politiques," ajoute le fils d’Enzo Ferrari, le fondateur du célèbre constructeur au cheval cabré.

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