Ferrari doit-elle être sanctionnée ?

Quelques jours se sont maintenant écoulés depuis la victoire d’Alonso aux dépens de Massa à Hockenheim, et les esprits échauffés se sont un peu calmés. La question qui se pose maintenant est de savoir si Ferrari doit (ou va) être sanctionnée lors du Conseil Mondial de la FIA, dont la date n’est pas encore connue. Les avis divergent...

Pour certains comme Brawn ou Montezemolo qui souhaitent que l’hypocrisie cesse concernant les ordres d’équipe, le conseil mondial doit plus être le tribunal de la règle interdisant les ordres d’équipe que celui de Ferrari. Même si Ferrari ne reconnait pas dans les propos adressés à Massa une consigne d’équipe, sous peine d’être sans contestation possible en violation du règlement, certains estiment qu’elle ne s’est pas réellement cachée de son action. Par contre lorsque l’on demande aux pilotes McLaren d’économiser de l’essence en Turquie, beaucoup y voient des consignes déguisées...

Ainsi le président de la fédération espagnole ne pense pas qu’il faut sanctionner plus que cela Ferrari. "Même si les propos adressés à Massa sont évidents, rien ne se passera au Conseil Mondial," déclare Carlos Gracia, dont l’avis importe puisqu’il est également membre de ce conseil de la FIA. "Ferrari a déjà été sanctionnée, elle refuse de faire appel, le problème est donc résolu. On peut pas lui infliger deux sanctions pour la même faute. Je soutiendrai d’ailleurs devant la FIA une action pour légaliser les ordres d’équipe."

Ferrari a reçu 100.000 dollars d’amende à Hockenheim. Si rien n’est fait et si la règle reste en l’état, il va y avoir un problème pour Marc Surer. "Si les équipes savent à l’avance qu’un ordre d’équipe ne leur coûtera que 100.000 dollars, elles iront sur chaque course avec des chèques déjà remplis !"

Niki Lauda renchérit : "Avec leurs budgets, 100.000 dollars ce n’est rien. Si elles peuvent s’acheter un championnat comme cela, c’est la plus grande blague que j’aurai jamais vu en Formule 1."

La FIA va donc devoir agir, dans un sens ou dans l’autre, ou nous revivrons des Hockenheim bis plus souvent qu’on ne peut l’imaginer.