Ferrari doit-elle être punie mercredi ?

Pas si simple...

Par Franck Drui

5 septembre 2010 - 11:14
Ferrari doit-elle être punie mercredi ?

C’est mercredi, le 8 septembre, que sera jugée l’affaire des consignes d’équipe supposées de Ferrari à Hockenheim. Que va-t-il émerger de ce conseil mondial extraordinaire ? Interrogés à ce sujet, trois patrons d’équipe et un directeur technique n’ont pas vraiment voulu donner leur opinion...

"Je ne sais pas si vous pouvez vraiment nous demander notre avis avant le jugement du Conseil Mondial. Je n’ai aucune influence sur ce qui va s’en dégager et j’ai déjà dit que je donnerai mon avis à Ferrari, personnellement. Et c’est ce que j’ai fait. Exprimer mon opinion en public me semble inapproprié pour le moment," confie Martin Whitmarsh, le patron de McLaren Mercedes.

Chez Mercedes GP, Ross Brawn n’a pas voulu en dire plus mais il a une autre raison. "Etant un ancien membre de Ferrari, ce serait très inapproprié pour moi aussi de faire un commentaire." Son implication dans les ordres d’équipe en Autriche 2002, avec Jean Todt, reste encore dans les mémoires...

Et sans surprise, John Booth (Virgin Racing) et Mike Gascoyne (Lotus), n’ont pas voulu donner leur opinion non plus. Inappropriés ou potentiellement hypocrites, des commentaires avant le Conseil Mondial sont improbables. Il en va aussi de la stabilité des relations au sein de la FOTA, l’association des équipes de Formule 1.

Alors Ferrari doit-elle être punie ? Dans le paddock le consensus va vers une perte des points acquis à Hockenheim pour l’équipe et certainement aussi pour les pilotes. Ce qui condamnerait Alonso à suivre la lutte pour le titre de loin. Avec 25 points de moins, ses espoirs de couronne mondiale seraient presque réduits à néant. Même chose pour son équipe.

Une simple pénalité financière, plus lourde que les 100.000 dollars déjà infligés, ne suffira pas. Les règles ont été clairement violées et la FIA ne saurait être accusée encore une fois de favoriser la Scuderia sans émettre au moins une pénalité sur le plan sportif (points perdus, suspension d’un ou plusieurs Grands Prix avec ou sans sursis, etc...). Surtout si Alonso venait à décrocher le titre par la suite...

Restera à préparer la suite et l’avenir de l’interdiction des consignes d’équipe. Une interdiction que tout le monde juge hypocrite, il y a tellement de façon aujourd’hui de faire passer un ordre d’équipe en Formule 1. Au moins a-t-on reconnu dans le paddock que Ferrari ne l’avait pas joué hypocrite en Allemagne. Un débat s’engagera certainement après ce conseil mondial...

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos