Ferrari, Lotus et Force India ne s’opposent plus au changement

Ferrari, Lotus et Force India ont décidé de ne plus s’opposer à un changement de composé de pneus après les crevaisons vues hier en piste. Les trois écuries s’étaient opposées à un changement dans la structure du pneu, craignant que leur compétitivité ne soit affectée par une telle modification. Toutefois, cette inquiétude concernant la performance a fait place à des craintes sur le plan de la sécurité, et il a été dit qu’il n’y aurait pas d’opposition à un réel changement de la part de Pirelli.

Bob Fernley, directeur adjoint de Force India, explique avoir clairement changé d’avis : « Nous sommes dans une position différente maintenant, car jusqu’ici on ne pensait pas que la sécurité était concernée par ces questions. Lorsque la sécurité est mise en jeu, nous ne risquons pas la santé des pilotes pour des soucis techniques ».

Pour Stefano Domenicali, Ferrari s’inscrit également dans la même position. « Pour moi, c’est important d’avancer et de régler ces problèmes, c’est important pour tout le monde ». Le dernier opposant à ces changements, Eric Boullier, a revu lui aussi son jugement, expliquant qu’il fallait « travailler avec Pirelli et trouver des solutions. Peut-être que Pirelli a besoin de changer la structure du pneu et remplacer le métal par du kevlar, et nous serions d’accord. La sécurité est notre priorité ».

Cependant, malgré ces priorités revues, Vijay Mallya se montre frustré par le sacrifice auquel va devoir consentir son équipe. « Nous n’avons aucun problème, pourquoi les problèmes des autres devraient devenir nos problèmes ? Bien entendu il est hors de question d’être irresponsable et de s’opposer pour s’opposer à un quelconque changement en faveur de la sécurité des pilotes ».

« Cependant, si nous pensons que quelques équipes ont mieux compris les pneus, arrivent mieux à les gérer, et que la sécurité n’est pas compromise, pourquoi voudrions-nous changer ? » poursuit Mallya. « Hormis le pilote qui rencontre la crevaison et celui qui le suit, on ne peut pas dire qu’il y ait d’autre risque concernant la sécurité. Nous n’avons vu aucune voiture partir violemment en tête-à-queue et aller percuter les barrières. Mais Pirelli doit faire ce qui est à faire et travailler avec plusieurs équipes pour arriver à une solution satisfaisante ».