Face à la polémique Alonso, le PDG du WEC défend sa décision
Protéger les intérêts d’un championnat moribond, la priorité
Gérard Neveu, le PDG du WEC, est monté aujourd’hui au créneau pour défendre les intérêts de son championnat. Une polémique a surgi depuis que les 6 Heures de Fuji ont été déplacées du 21 octobre au 14 octobre, afin de permettre à Fernando Alonso d’y courir avec Toyota et d’éviter un conflit de calendrier avec le Grand Prix des USA à Austin.
Or, ce report a créé un nouveau conflit de calendrier, avec Petit Le Mans, la finale de l’IMSA… alors que de nombreux pilotes du WEC comptaient y participer. Le WEC est ainsi accusé d’avoir cédé aux intérêts d’un pilote et de Toyota au détriment du plus grand nombre.
« Nous travaillons toujours pour protéger les intérêts du championnat et ce sont ces intérêts que nous prenons avant tout en considération » rappelle Gérard Neveu. « Comment aurions-nous pu avoir quelqu’un comme Fernando Alonso dans notre paddock, chez Toyota, et aller au Japon sans lui ? C’était logique. Et si vous demandez aux fans japonais, ils sont très heureux. »
C’est désormais aux organisateurs du Petit Le Mans de prendre leurs dispositions et de reporter de leur côté la course, selon le PDG du WEC.
« Nous comprenons que cela cause des problèmes pour d’autres pilotes et mon espoir, mon grand espoir, est que peut-être l’IMSA pourra trouver un moyen de changer de date, parce que nous l’avions fait auparavant et c’est possible. Nous travaillons avec eux et nous savons qu’il est très difficile de changer de date, mais nous essayerons de trouver une solution. Mais c’est un gros défi. Bien sûr nous avions informé l’IMSA il y a quelques semaines de notre intention et ils ont pleinement compris notre choix. Croyez-moi, ils comprennent totalement la valeur ajoutée que peut amener un pilote. »
Un porte-parole de l’IMSA a confirmé que la discipline avait pleinement considéré de reporter Petit Le Mans, mais « en raison de plusieurs facteurs comme la couverture TV, et le banquet de fin d’année de l’IMSA qui a lieu lors du même week-end, ainsi que pour des raisons logistiques, entre autres, il a été décidé qu’il y avait trop d’obstacles à surmonter pour reporter l’événement ». Le conflit de calendrier se précise donc puisque Petit Le Mans ne sera pas déplacé et aura bien lieu du 10 au 13 octobre.
Gérard Neveu ne désespère pas encore néanmoins et renvoie la balle aux organisateurs de l’IMSA.
« Le fait est que nous avons d’abord pris en considération les intérêts du championnat et avoir Fernando Alonso avec nous au Japon correspondait à ces intérêts. Nous savons que cette situation est très difficile et décevante pour ces pilotes, mais nous essayons de protéger les intérêts globaux du sport, et c’est très important. Au bout du compte, pour nous, cette décision fait sens. »
« Je suis désolé pour les pilotes qui ont maintenant ce conflit de calendrier, et j’espère que nous trouverons une solution avec nos partenaires américains. Il n’y avait pas d’autre week-end possible pour nous si nous voulions reporter notre course de Fuji. »
Rappelons que Toyota est propriétaire du circuit de Fuji et que Fernando Alonso courra avec la marque japonaise lors de toute la saison du WEC.