Eric Boullier : Pas aisé de trouver du positif
Le Grand Prix de Malaisie s’annonce également difficile
Avec une voiture hors course avant même le départ et la seconde à l’arrivée deux tours derrière le vainqueur, on fait grise mine chez McLaren-Honda. L’écurie s’attend à lutter encore dans deux semaines en Malaisie.
« Après un week-end atrocement difficile, déclare Eric Boullier, directeur de course chez McLaren, il n’est pas aisé de trouver des éléments positifs, mais il y en a tout de même quelques-uns. »
« Tout d’abord, nous sommes ravis que Jenson ait pu terminer la course. Il a particulièrement bien piloté, retenant adroitement Sergio Pérez pendant de nombreux tours, et nous permet de récolter un grand nombre de données. »
« Ceci dit, il s’est fait prendre non pas un, mais deux tours par le vainqueur, Lewis Hamilton, poursuit Boullier. Nous savons qu’il nous reste une véritable montagne à gravir en termes de performances. Notre vitesse en virage était tout de même plutôt correcte et il est certain que nous n’avons pas encore libéré tout le potentiel de la MP4-30. »
« Kevin a quant à lui été très malchanceux : sa course s’est terminée avant même d’avoir commencé à cause d’un problème moteur encore non identifié. »
« Je tiens à remercier et à rendre hommage à nos mécaniciens qui ont travaillé dur jour après jour. Ce sont tous des héros de l’ombre, et je tiens à le dire explicitement en cette occasion. »
« Dans deux semaines, nous courrons à Sepang, où il fera extrêmement chaud et humide. Je ne vous promets pas un sursaut de forme en si peu de temps, mais nous allons travailler à fond d’ici là pour gagner en performance et fiabilité, c’est certain, » conclut le Français.
Yasuhisa Arai, responsable de Honda, est lui aussi conscient de ces débuts pour le moins délicats.
« Que Jenson puisse finir la course est un pas en avant significatif pour l’équipe, déclare-t-il. La prestation d’aujourd’hui met clairement en lumière la tâche qui nous attend pour atteindre nos objectifs de compétitivité. »
« C’était une course importante pour Kevin, poursuit Arai, et nous sommes navrés pour lui. C’est désolant de n’avoir pas pu lui fournir un moteur pour toute la course. Il nous reste encore à enquêter sur ce qui lui est arrivé. »
« Nous avons dorénavant les yeux rivés sur la Malaisie. Courir dans de telles conditions de chaleur et d’humidité ne sera pas chose facile, et nos principaux objectifs seront de résoudre les problèmes de surchauffe et de mettre en place des réglages moteur plus compétitifs. »