Double défi pour Bridgestone à Hockenheim

A Hockenheim, Bridgestone va tenter une expérience et se confronter à son propre défi, qui deviendra celui des douze équipes : les pneus les plus tendres devront cohabiter sur les voitures avec les pneus les plus durs.

Alors que d’habitude les pneus super tendres sont associés aux mediums et les pneus tendres aux pneus durs, Bridgestone a décidé de fournir aux vingt quatre pilotes les gommes les plus extrêmes de sa gamme. Régler sa voiture ne sera donc pas une mince affaire pour faire fonctionner les deux types de pneus au mieux : ne pas trop endommager les super tendres d’un côté, et faire assez monter en température les durs de l’autre.

Bridgestone se pose ce défi avec une inconnue supplémentaire : ils n’ont jamais roulé en slicks en Formule 1 à Hockenheim depuis 1997, et encore le tracé et l’asphalte étaient fort différents de l’actuel, que Bridgestone ne connait qu’avec ses pneus rainurés. Des surprises, comme au Canada, sont peut-être à prévoir, le but étant de créer le spectacle...

"Ce sera notre première fois à Hockenheim en slicks depuis 1997, et la configuration du circuit n’est pas du tout la même. Il y a maintenant une très longue courbe à gauche avant une épingle où la stabilité est primordiale. Ailleurs, il faut un très bon équilibre. La nature un peu unique d’Hockenheim nous permet de faire un pari au niveau des gommes. Ce sera un défi pour tout le monde : pour nous, comme pour les équipes et les pilotes. La météo sera un facteur très important. S’il fait très chaud, ce sera difficile de maintenir l’endurance et les performances des super tendres très longtemps. S’il fait plus frais, ce sont les pneus durs qui auront du mal à rentrer dans leur fenêtre de fonctionnement optimum," promet Hirohide Hamashima, le directeur du développement de Bridgestone Motorsport.