Domenicali a de nombreux souvenirs à Monza

La course à domicile est souvent riche en émotions

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4 septembre 2013 - 14:40
Domenicali a de nombreux souvenirs (...)

Né à Imola puis ayant déménagé à Monza dans sa jeunesse, Stefano Domenicali est plus qu’entouré par l’héritage automobile italien. Aujourd’hui directeur de Ferrari, l’Italien vit en face du parc dans lequel se trouve le circuit de Monza. Difficile dès lors de trouver une course qui soit plus à domicile que celle-ci.

« Que ce soit à pieds ou à vélo, le Parc de Monza est à voir : lors des quelques semaines où je suis à la maison, j’essaie d’y aller avec mes enfants » raconte le directeur de la Scuderia. « C’est assez amusant qu’une fois dans l’année cela devienne également mon lieu de travail, mais au moins c’est le seul circuit auquel je peux me rendre en vélo en cinq minutes ! »

« J’ai grandi avec le son des moteurs, puisque là où je suis né, le Grand Prix de Saint Marin était l’évènement le plus important de l’année. C’est la course qui m’a faite tomber amoureux de la Formule 1 ».

« Mon histoire avec Monza a commencé en 1995, quand je travaillais déjà pour la Scuderia. Ce n’était pas de bons débuts parce que nous étions maudits sur cette course : nous dominions quand la caméra de Jean Alesi s’est détachée et est allée casser la suspension avant gauche de Berger, et ensuite Jean a dû abandonner lorsqu’un moyeu de roue a cassé » se souvient l’Italien, décrivant l’une des pires désillusions de Ferrari.

Au contraire de cette course maudite, Stefano Domenicali a remporté huit succès depuis le mur des stands avec la Scuderia lors de ses dix-sept éditions du Grand Prix d’Italie.

« Il y a eu d’extraordinaires succès mais l’un de ceux qui me tient le plus à cœur est le dernier, celui de Fernando Alonso en 2010 » continue Domenicali. « C’était une course très tendue, remportée grâce à un travail d’équipe incroyable : les pilotes, les arrêts aux stands, la stratégie, tout était parfait ce jour-là ».

« Pour ces raisons, après la cérémonie du podium qui elle-même était déjà incroyable du fait qu’on y était avec Fernando et Felipe, nous sommes tous allés sur cette plateforme suspendue au-dessus de la foule pour voir nos fans exprimer leur joie. Ce genre d’émotions vous font aimer le sport et vous donnent la détermination pour surmonter les moments les plus difficiles ».

Et des moments difficiles, la Scuderia en a connu à Monza, comme le disait précédemment Domenicali. Mais pour lui, l’édition la plus dure moralement ne fut pas liée à une quelconque contreperformance en piste.

« Ce genre de moments difficiles, on en a vécu au Grand Prix d’Italie 2001. Le mardi précédent, nous avions vécu les attaques contre le World Trade Center et tout le monde était bien sûr choqué, et le samedi nous avons vécu en direct l’accident de notre ami Alex Zanardi à la télévision », accident dans lequel l’Italien avait perdu ses deux jambes.

« Il y avait une ambiance très particulière dans le paddock ce week-end-là, beaucoup de gens étaient à bout, à commencer par Michael qui avait hésité quelques jours à ne pas participer au Grand Prix suivant à Indianapolis aux Etats-Unis. Nous voulions envoyer un signal clair de soutien au peuple américain et nous avions couru tout le week-end sans sponsors et avec le museau des F2001 peint en noir ».

Ce genre d’évènement n’empêche pas le déroulement des Grand Prix de Formule 1 mais amène quand même à réfléchir : « Personnellement, c’était très dur : ce qui s’était produit m’avait fait penser à la nécessité de toujours garder les choses en perspective sur tout ce qui se produit dans le microcosme de la Formule 1, il y a un monde en dehors qui est bien plus gros que nous, et nous ne devons pas l’oublier » conclut le directeur.

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