Di Resta repassait sa chemise, puis il a connu un samedi ‘irréel’
Coup d’essai, coup de maître ?
Paul di Resta, appelé à la dernière minute pour sauter dans la Williams ce samedi à 14h, a impressionné les observateurs en qualifications. Alors qu’il n’avait jamais conduit la monoplace 2017 par le passé (autrement que dans le simulateur), l’Ecossais (qui roule cette année en DTM) a signé un convaincant 1:19.868, à moins d’une seconde de Lance Stroll.
Demain, il ne partira pas dernier, mais 19e, pusiqu’il a réussi aussi à battre Marcus Ericsson. Felipe Massa, malade, peut être rassuré : sa Williams est tombée entre de bonnes mains.
Di Resta prendra donc le départ de son 59e Grand Prix – et son premier depuis la fin de la saison 2013.
« C’était étrange. A 10h55, j’étais en train de repasser ma chemise » témoigne celui qui s’apprêtait à animer les essais libres 3, en tant que consultant pour la télévision britannique.
« Je ne vais pas mentir. J’étais effrayé, nerveux, anxieux. Je n’ai pas conduit une F1 depuis trois ans et demi. J’ai simplement fait 10 tours dans une voiture de 2014, et ensuite, vous êtes jeté en qualifications. C’est comme sauter d’une falaise et voir si vous allez survivre ! »
« Honnêtement, je me suis senti à l’aise assez rapidement. Dès que j’ai désactivé le limitateur de vitesse, je m’améliorais d’une demie-seconde à chaque tour. Il y a toujours beaucoup de potentiel à aller chercher. Ces voitures sont au sommet de la performance, et c’est comme revenir à la maison, pour conduire la voiture la plus équilibrée que vous ayez jamais pilotée. L’équipe m’a préparé du mieux possible. C’était absolument irréel. »
« J’étais vraiment en sécurité à haute vitesse, et même à la sortie des virages. J’aurais pu appuyer sur l’accélérateur un peu plus vite, mais le temps de réaction est beaucoup plus long que ce à quoi je suis habitué, et il y a deux vitesses en plus à gérer pour rétrograder. Il faut retrouver tous vos repères… »
Paul di Resta a réussi à battre les temps de Lance Stroll et de Felipe Massa effectués la veille, en essais libres, même avec peu d’essence. La course de demain, forcément plus longue, sur un tourniquet hongrois exigeant physiquement, sera une autre épreuve que l’ancien pilote Force India aborde sereinement.
« Je n’y vais pas avec de la pression. Vous voulez progresser. La voiture de 2017 ne m’a pas surpris. Je m’attendais à être un peu plus rapide… La course, ce sera une histoire différente. Je ne connais pas le fonctionnement des pneus et je n’ai jamais conduit la voiture avec le plein d’essence, donc ce sera un autre choc au virage 1. »
« Je dirais que la Hongrie est au sommet de ma liste des courses les plus difficiles. Je suis parti en vacances un peu plus vite que je ne l’aurais dû… je m’attendais à ce que tout soit OK pour ce week-end, mais vous vous préparez du mieux possible pour encaisser les forces G. Vous devez détendre votre corps pour ne pas être tendu. J’ai eu un rythme raisonnable mais je freinais un peu trop tôt. Il faudra que j’y pense bien durant le tour de formation. »