Des budgets encore beaucoup trop élevés en F1

L’idée de Max Mosley d’imposer des budgets limites l’an passé n’a jamais été retenue par les équipes et n’a donc pas été votée par la FIA. L’ancien président de la Fédération Internationale de l’Automobile craint toujours de voir le système s’effondrer avec une crise économique qui n’est toujours pas finie.

"En janvier 2008, j’avais déjà prévenu que sans réduction des coûts ce ne serait pas seulement les petites équipes qui allaient avoir des problèmes. Et c’est arrivé : Honda, BMW, Toyota et Renault sont partis parce que les budgets nécessaires sont hors de proportion. C’est toujours vrai et cela m’inquiète," déclare Mosley.

"Il y a un risque de crise à court terme. Pour le moment on fête une superbe saison de F1 mais le futur apparait terne. Pour 2011 vous avez besoin au moins de 100 millions de dollars, dont 30 ou 40 sont fournis par Bernie Ecclestone, et peut-être 20 ou 25 à peine de la part des sponsors ou des pilotes. Je dirai que six équipes se demandent encore où trouver le reste. C’est bien possible que l’on perde deux à trois équipes," prévient l’Anglais.

Une des dernières actions de Mosley en tant que président de la FIA a été de permettre la participation d’équipes à petit budget comme Lotus, Virgin et HRT, critiquées depuis pour leur manque de compétitivité manifeste en 2010.

"Je ne suis pas d’accord. Elles ont besoin de temps pour s’améliorer. Le développement de Virgin a été révolutionnaire dès le départ. Leur voiture a été réalisée entièrement sans soufflerie et c’est un avertissement pour des équipes comme McLaren dont les souffleries fonctionnent comme de petites villes. En face Virgin a développé une voiture entièrement grâce à la simulation numérique et elle n’est que deux ou trois secondes plus lente (dès sa première année). Personne ne peut plus justifier de tels coûts pour des souffleries," ajoute Mosley.

Il conclut en disant qu’une solution rapide pourrait être trouvée en fixant une limite budgétaire dès 2012 ou 2013, une idée qui n’a jamais séduit la FOTA qui préfère réduire les coûts progressivement jusqu’en 2017.