De Villota voit la vie autrement

Comme prévu, Maria de Villota a donné aujourd’hui une conférence de presse en public, à Madrid. Œil droit bandé et cicatrices ont été vus pour la première fois par les journalistes qui ont aussi découvert l’étendue des autres séquelles de la pilote espagnole.

Les médecins ont dévoilé une image montrant l’état du crâne de Maria après l’accident, dont la masse a été réduite. D’autres opérations sont prévues dans le futur.

De Villota a perdu le sens du goût et de l’odorat mais avoue qu’elle a tenté de conserver son œil à l’hôpital.

"Un chirurgien est venu et m’a dit qu’ils avaient sauvé ma vie. Mais que j’allais perdre mon œil. Je lui ai alors demandé s’il avait besoin de ses deux mains pour opérer et m’a répondu oui. Je lui ai alors dit que j’avais besoin de mes deux yeux pour être pilote de F1. Comme si j’avais le choix. J’ai alors pris conscience de ce qui m’était arrivé et je ne me rendais pas compte que cet homme venait de me sauver la vie," explique-t-elle.

"Cet œil en moins m’a permis de retrouver mon chemin. Je ne voyais pas la globalité des choses, je ne voyais que la Formule 1. Je n’appréhendais pas l’importance des choses. Maintenant je vois le chemin, cette nouvelle opportunité va me permettre de vivre à 100%," ajoute De Villota.

L’Espagnole a tenu à remercier les fans pour leur soutien. "Quand je me suis vue dans le miroir, je me demandais qui allait m’aimer comme ça ! Mais j’ai reçu plus d’amour que nécessaire pour couvrir deux vies."

"Je vois la vie autrement, j’ai été submergé par les marques de soutien. Je suis prête à 100% pour mes dernières opérations et la nouvelle vie qui m’attend, même si je ne sais pas encore ce que je vais en faire. Je me sens mieux, j’ai gagné ma première course, maintenant j’ai une course d’endurance qui m’attend. Il y a une vie après la F1, je suis sûre que le meilleur est à venir."

Carlos Gracia, président de la Fédération espagnole du sport auto et vice-président de la FIA, l’accompagnait. Questionné sur l’accident, il n’a pas voulu en dire plus. "L’enquête est toujours ouverte en Angleterre et nous ne pouvons en parler."