Coulthard se réjouit du retour de la F1 aux USA

Faire oublier le fiasco de 2005

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17 août 2011 - 12:17
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Avant sa démonstration dans les rues d’Austin ce samedi matin (voir notre news ici), David Coulthard s’est entretenu avec la presse américaine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Écossais se montre particulièrement heureux du retour d’un Grand Prix des États-Unis au calendrier de la F1.

« Il y avait besoin d’un Grand Prix aux États-Unis pour que le championnat de Formule 1 redevienne un vrai championnat du monde », avance l’ancien pilote Red Bull sur Road & Track. « Il faut qu’un maximum de pays soient représentés. J’étais très excité quand nous sommes revenus sur la piste d’Indianapolis, malheureusement nous nous sommes tirés une balle dans le pied avec le fiasco des pneus... »

Pour rappel, l’édition 2005 du Grand Prix des États-Unis fut marquée par un imbroglio mêlant sécurité et politique, extrêmement dévalorisant pour l’image de la F1 au pays de l’Oncle Sam. Des 20 Formule 1 sur la grille de départ, seules 6 monoplaces prirent le départ de la course en raison de l’abandon simultané des 14 voitures équipées de pneus Michelin à la fin du tour de formation. Ce simulacre de course provoqua la colère du public américain et Bernie Ecclestone ne fit rien pour arranger les choses en déclarant, un an plus tard, que cela lui importait peu qu’il y aie ou non un Grand Prix aux USA. Le Grand Prix d’Indianapolis 2007 fut donc le dernier en date sur le sol américain.

Mais à partir de la saison prochaine, un tout nouveau circuit actuellement en construction à Austin, dans l’État du Texas, accueillera le grand cirque de la F1. David Coulthard espère que l’habituel architecte des circuits, Hermann Tilke, offrira aux Américains un tracé digne de ce nom. D’autant plus que sans pilote américain sur la grille, le show en piste sera un facteur clé de la réussite de ce premier Grand Prix sur le circuit des Amériques. « Tilke devrait proposer quelque chose d’un peu plus excitant que son tarif habituel », balance l’actuel consultant pour la BBC. « Il est pilote de voitures de tourisme et il a couru sur le Nürburgring. Donc vous pourriez penser que quelqu’un comme Hermann, qui a été sur les circuits les plus spectaculaires de la planète, est capable de proposer des challenges un peu plus excitants aux pilotes ».

« Vous avez besoin de dépassements et de virages rapides », poursuit Coulthard. « Les virages rapides donnent aux pilotes les sensations de leur vie. Et si les pilotes parlent en bien du circuit, alors les fans seront enthousiastes et voudront venir vérifier sur place. Si vous avez un vrai circuit de pilote, les gens en parleront et feront le déplacement. »

L’Écossais aux 13 victoires en Grand Prix ose ensuite une comparaison avec un fameux circuit américain. « Je suis allé à Watkins Glen un peu plus tôt cette année. J’en avais entendu parler mais je n’y étais jamais allé. J’ai pu piloter là-bas et j’ai pensé que c’était le circuit le plus effrayant sur lequel je n’avais jamais conduit. Mais c’est ce qui vous fait vous sentir vivant au volant d’une voiture de course, n’est-ce pas ? Vous avez besoin de virages où les pilotes peuvent repousser leurs limites ».

Pilote de Formule 1 de 1994 à 2008 pour un total de 246 Grand Prix, David Coulthard admet qu’en fin de compte, peu importe les époques et les technologies, il n’y a rien d’autre au monde comme la Formule 1. « J’ai adoré la fin des années 80 / début des années 90 avec les pneus larges, les voitures larges et les moteurs V8, V10 et V12 tous différents », se souvient l’actuel pilote engagé en DTM pour le compte de Mercedes. « Quand j’étais gamin, en 1990, j’étais en bas du virage de Stowe à Silverstone. Le dimanche matin, lors du warm-up, il y avait, comme souvent là-bas, une brume matinale. Dehors, dans cette brume, j’ai entendu tout à coup le bruit inimitable du V12 Ferrari qui est arrivé, qui a passé le virage de Stowe et qui s’est éloigné. Ce n’était peut être un passage très rapide, mais je me souviens d’un grand frisson qui a parcouru mon dos. C’est fantastique quand vous pouvez identifier une voiture comme ça ».

« Je peux toujours conduire dans d’autres championnats, mais pour moi, la F1 est unique », poursuit l’Écossais avec une certaine nostalgie. « Le DTM n’est pas comme ça. Je peux piloter et sentir que je pousse la voiture à la limite, mais cette limite n’est en rien comparable à celle d’une Formule 1. C’est tout simplement incroyable, et quand je les regarde maintenant et que j’essaie de me souvenir ce que c’était quand j’y étais, je peux seulement m’en rappeler un peu car il y avait besoin d’un niveau de concentration très élevé. Une concentration que je n’ai jamais utilisée dans ma vie quotidienne. Il n’y a rien que j’ai connu dans ma vie comme piloter une voiture de Grand Prix dans les rues de Monaco ou dans l’Eau Rouge à Spa ».

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