Comment établir la consommation en carburant ?

Total nous donne l’occasion de vous faire découvrir avec ses ingénieurs et ceux de Renault les secrets de la consommation en carburant.

"Plusieurs paramètres du carburant concourent à la baisse de consommation du V8 Renault", explique Philippe Girard de Total. "Sa facilité à s’évaporer et son pouvoir calorifique sont liés à sa formulation, sans oublier un travail crucial sur les additifs (propreté de la chambre de combustion et réduction des frictions). En partenariat avec les motoristes du Renault F1 Team, nous proposons ainsi des carburants qui offrent un excellent compromis entre le remplissage du moteur et la puissance dégagée."

"Pour établir la consommation sur un circuit donné, je dispose d’une base de données statistiques depuis notre tout premier V8, mais aussi des différences de consommation d’un carburant à l’autre", poursuit Ricardo Penteado, ingénieur moteur de Kubica. A partir de là, je dois également tenir compte des conditions météorologiques : plus la pression atmosphérique est haute, plus le moteur consomme. Plus la température baisse, plus le moteur consomme."

"Un programme informatique nous permet alors de simuler la consommation sur un tour", poursuit Ricardo Penteado. "Par rapport à l’an dernier sur ce circuit d’Interlagos, l’utilisation d’un carburant plus performant devrait entrainer ce week-end une hausse de la consommation de 1,5 %. Par ailleurs, notre châssis 2010 offrant plus de grip, le pilote accélère plus tôt et freine plus tard, soit 0,5% de consommation en plus. Au total, la hausse de la consommation sera estimée à 2% par rapport à 2009, à corriger en fonction de l’évolution de la météo."

"Reste à définir une stratégie, sans oublier d’intégrer les conséquences des souhaits de nos pilotes en matière de réglages. Des rapports de boîte plus courts, par exemple, signifient un régime moyen plus élevé, donc une consommation plus importante. Avant ce Grand Prix, je vais donc préparer une simulation complète en fonction des caractéristiques de notre moteur, du carburant, de la météo, du châssis et de la richesse du mélange air/essence que le pilote est susceptible de modifier en course. L’idéal ? Un départ avec l’auto la plus légère possible sans pour autant perdre en performance. La consommation est une question de compromis, sachant que la situation et les besoins sont évolutifs au fil de la course, avant le terme de laquelleil faut éviter de tomber en panne sèche…" conclut Penteado