Casse-tête dans les cockpits en 2011

Felipe Massa s’en était déjà plaint il y a quelques jours mais Anthony Davidson et Fernando Alonso semblent être du même avis : en 2011, le pilote aura beaucoup à faire dans le cockpit avec le retour du KERS et l’arrivée de l’aileron arrière ajustable. De nouveaux boutons qui s’ajoutent au différentiel réglable, la répartition de freins, la cartographie moteur, la richesse d’essence, la radio, etc... n’en jetez plus !

Davidson est resté au sein de l’équipe Mercedes GP (anciennement Brawn GP et Honda) pour mener les essais en simulateur, en parallèle de son poste chez Peugeot en Endurance et de son rôle de commentateur pour la radio de la BBC. Il a eu l’occasion de tester ces nouveaux systèmes pour la W02.

"Honnêtement, cela va être dur pour les pilotes de savoir où donner de la tête, cela va être un vrai one-man show dans le cockpit des voitures ! On l’a déjà vu l’an passé avec le F-duct, avec les pilotes qui devaient boucher un conduit pour l’actionner. Maintenant il y aura un bouton pour agir sur l’aileron arrière et il y en aura un autre pour le KERS... sans compter tout ce qu’il y a déjà à gérer. Cela permet de faire gagner 15 km/h, ce sera important de bien utiliser toutes ces ressources tout en restant concentré sur le pilotage," déclare-t-il.

Davidson pense que son collègue au sein de Mercedes GP, Michael Schumacher, pourrait en profiter. "Ces nouvelles règles vont favoriser les pilotes qui ont plus de capacité à réfléchir derrière un volant, ceux qui sont capables de piloter rapidement tout en pensant à tous les gadgets dans la voiture. On a vu Petrov par exemple se passer de F-duct à Singapour car sur ce circuit, pour lui, c’était trop à gérer. Ceux qui peuvent tout gérer en même temps auront un gros avantage, même chose pour ceux qui passent beaucoup de temps dans les simulateurs."

De son côté, Fernando Alonso admet quelques craintes. "Je pense que cela va fonctionner (pour les dépassements) mais la seule difficulté sera le nombre de boutons sur le volant et le peu de temps que vous avez pour prendre des décisions, appuyer sur les boutons tout en continuant à piloter. Dans certains cas, comme des courses sous la pluie, avec peu de visibilité, il faudra voir. Mais l’innovation est toujours la bienvenue en Formule 1, il faut savoir rester ouvert."