Briatore soutient Webber et Alonso pour le titre

Flavio Briatore a quitté la direction de l’équipe Renault, contraint et forcé, mais il a toujours un pied en F1, car c’est lui qui gère les carrières de Mark Webber et de Fernando Alonso. Il a évoqué le parcours de ses deux pilotes sur le site officiel de la F1.

"Mark (Webber) a toujours été fort, mais il n’avait tout simplement pas la bonne voiture pour le démontrer. Lorsque vous lui donnez une bonne voiture, il est capable de la pousser à ses limites. Avec la Red Bull, il dispose aujourd’hui de l’une des meilleures voitures et il est donc très fort," explique le flamboyant italien.

Flavio Briatore suit les évolutions de Mark Webber avec une grande attention, mais il a aussi un oeil sur Fernando Alonso. "Bien sûr ! Je suis encore le manager de Mark et de Fernando. Les deux sont sous contrat avec ma société. Les personnes qui s’occupent d’eux sur les circuits ne sont en charge que des activités au jour le jour. Je parle bien sûr beaucoup avec eux."

Si Mark Webber n’a encore pris le pouvoir au sein de son équipe, ce n’est pas le cas de Fernando Alonso qui est d’ores et déjà considéré comme le nº1 de la Scuderia Ferrari après seulement quelques mois de collaboration. Comment Flavio explique-t-il cette rapide prise de pouvoir de son pilote ?

"Tout d’abord, Ferrari est une équipe très particulière. Dans aucune autre équipe un pilote n’est soumis à une aussi forte pression que chez Ferrari. Une erreur commise par un pilote Ferrari fait les gros titres dans les journaux. En contrepartie, nulle part ailleurs les victoires sont fêtées avec autant de fanatisme. Fernando pilote toujours à la limite et il doit le faire, car sa voiture est bonne, mais les Red Bull et les McLaren sont probablement meilleures," affirme Briatore.

"Lorsque Michael a rejoint Ferrari, cette équipe ne gagnait pas. Il avait donc moins de pression et la Scuderia lui a accordé tout le temps nécessaire. Il lui a fallu cinq années pour remporter le titre mondial. Fernando pourrait y arriver dès sa première saison et c’est ce que la Scuderia attendait de lui. Fernando a donc plus de pression à gérer que Michael lorsqu’il a rejoint la Scuderia en 1996. Concernant l’influence que peut avoir Fernando, il a un caractère qui crée une tension permanente. Il demande toujours le maximum à tout le monde," poursuit-il.

Flavio approuve-t-il que Ferrari ait accepté sa demande à Hockenheim ? "Pour être honnête, cette règle sur les consignes d’équipe était complètement idiote. Cette règle avait été mise en place à cause de ce que Ferrari avait fait en 2002 et ce n’était pas approprié de le faire à ce moment-là, car Michael avait déjà le titre en poche (c’était le sixième Grand Prix de la saison et Schumacher avait gagné quatre des cinq courses précédentes, NDLR)."

"Ce qui est arrivé à Hockenheim est complètement différent. Fernando peut devenir champion alors que Massa ne peut pas l’être. Il était donc logique de permettre à Fernando de marquer un maximum de points. Tout le monde aurait fait la même chose dans cette situation. En outre, il est impossible de contrôler la bonne application de cette règle et lorsqu’une règle ne peut pas être appliquée, il faut qu’elle disparaisse," ajoute-t-il.

Mark Webber et Fernando Alonso peuvent remporter le titre cette saison. Comment Flavio gère-t-il cette situation ? "Les deux méritent le titre, car ils sont très forts. Je n’ai pas de favori. La seule chose qui compte à mes yeux, c’est que le titre mondial revienne à l’un des deux."