Bourdais se souvient du jeune Vettel de 2008

Lorsqu’ils étaient équipiers chez Toro Rosso

Par D. Thys

4 septembre 2013 - 14:15
Bourdais se souvient du jeune Vettel de

Sébastien Bourdais a été l’équipier de Sebastian Vettel chez Toro Rosso en 2008 et il a donc une petite idée de ce qui attend Daniel Ricciardo l’année prochaine. Il se souvient en effet d’avoir eu quelques difficultés à se hisser au niveau du champion allemand, même si de temps en temps, il n’en était pas très loin.

“C’est un pilote qui a les pieds sur terre et qui était prêt à faire tout ce qu’il fallait pour arriver au sommet,” déclare Sébastien Bourdais à propos de son ancien équipier allemand. “Il avait le talent nécessaire pour y arriver et le soutien de Red Bull. Les choses se présentaient donc très bien pour lui dès le début. Il a réussi à saisir sa chance. Son point fort, c’est qu’il a un contrôle de la voiture hors du commun et cela lui permet de rouler tout le temps à la limite avec une voiture qui a du survirage et c’est ce qu’il y a de mieux à faire en F1.”

Sebastian Bourdais avait tout pour se faire une place en F1 sur le long terme, mais il est malheureusement tombé sur le jeune Vettel qui a immédiatement signé de meilleurs résultats que lui. A partir de là, la position de Bourdais chez Toro Rosso était fragilisée et c’est au milieu de la saison suivante qu’il fut reconduit vers la porte de sortie...

“Avec la vieille voiture que nous avions en début de saison, nous étions très proches l’un de l’autre,” se souvient le pilote français. “Mais lorsque la nouvelle voiture est arrivée, je n’arrivais pas à en tirer le meilleur alors que lui il était content. Il était comme un poisson dans l’eau. Mais vie est devenue très difficile. A l’époque, je ne pensais pas qu’il était très fort mentalement. Lorsque nous étions proches l’un de l’autre, les gens ont commencé à se demander s’il était si bon que ça. Il commençait à ressembler à n’importe quel pilote et il semblait perdre pied. C’est un être humain aussi. Lorsque les choses ne se passaient pas comme il le souhaitait, il trouvait cela frustrant. Il a fait quelques erreurs, mais cela n’a pas duré très longtemps,” poursuit Bourdais.

Comment Vettel a-t-il réussi à devenir ce qu’il est aujourd’hui ? “Il était clairement très motivé, jeune et plein d’énergie. Il ne laissait rien pour le lendemain. Il était toujours très agressif en course, même avec son équipier. Si vous voyez une opportunité, vous devez la saisir, car c’est pour ça qu’on est payé. Il faut terminer les courses le mieux placé possible. Si cela tourne au désastre ou au gros carnage, c’est différent, mais si vous pensez que vous pouvez le faire, cela vaut la peine de prendre ce risque. Je ne suis donc pas surpris qu’il ait toujours pris ce genre de risques, il veut gagner et c’est ce qui fait de lui un champion,” conclut Sébastien Bourdais.

Le Français dispute cette année le championnat IndyCar au sein de l’équipe Dragon Racing. Son meilleur résultat jusqu’à présent est une deuxième place.

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