Bob Bell : Renault a une véritable détermination pour revenir au plus niveau

Le juste équilibre

Par Franck Drui

23 août 2016 - 11:17
Bob Bell : Renault a une véritable (...)

Directeur de la Technologie de Renault F1, Bob Bell cherche à trouver l’équilibre entre l’amélioration des performances pour la saison 2016 et les objectifs de l’équipe à long terme.

Nous venons de passer le cap de la mi-saison et vous avez eu un peu plus de six mois pour vous immerger dans l’équipe. Quel bilan tirez-vous à ce stade ?

Ça a été un véritable défi. Il est clair que nous ne sommes pas aussi compétitifs que ce que nous voudrions, mais ce n’est pas une surprise à certains égards. Pour toute équipe, il est difficile d’obtenir de véritables gains de performance ; c’est partiellement dû à la stabilité du règlement, qui complique l’assemblage des dernières pièces du puzzle. C’est aussi causé par la décision de porter une grande partie de nos efforts sur la saison 2017, qui sera marquée par d’importants changements réglementaires. Ce n’est pas compliqué que pour nous, mais pour presque tout le monde sur la grille. Cela dit, nous avons été efficaces lorsqu’il a fallu identifier nos points forts pour les exploiter à fond. Depuis la Hongrie, nous avons fait de véritables progrès.

Quels sont ces points forts ?

En premier lieu, il est évident que nous sommes une équipe d’usine : cela nous permet de modeler à notre guise l’évolution de notre moteur et de notre châssis. C’est une situation qui n’est partagée que par Mercedes et Ferrari et il s’agit d’un réel avantage. Nous pouvons totalement intégrer les différents composants pour obtenir un ensemble cohérent. C’est une facette importante que nous devons exploiter mieux que les autres. Deuxièmement, l’équipe détient un héritage et le désir ardent de remporter des championnats. Je peux voir une véritable détermination pour revenir au plus niveau. Même si nous avons encore besoin de nous construire pour gagner, je ressens l’expérience et la volonté de reproduire ce qui a été fait par le passé. Depuis le retour de Renault, nous avons également augmenté les investissements. Certaines installations quelque peu fatiguées ont été – ou seront bientôt – rafraichies. Les entités sont en plein développement et nous étoffons l’effectif. Tout ceci fait partie d’un plan à long terme dans lequel certains aspects – comme le recrutement – prennent du temps pour parvenir à leur plein rendement.

Vous dites que 2017 constituera un grand défi. Au terme de la première demi-saison 2016, comment répartissez-vous vos efforts pour la seconde partie de l’année ?

C’est un choix difficile que de séparer les ressources. Le bon moment dépend des aspirations pour l’année en cours et de celles pour la suivante. Comme la plupart des équipes, nous sommes en train de liquider 2016 et de placer tous nos efforts sur 2017.

Spa est un défi pour les gros cœurs. Comment pensez-vous que l’équipe se comportera en Belgique ?

Avec ses sept kilomètres, Spa est le plus long circuit de l’année. Un circuit très rapide, avec un bon mélange de courbes à moyennes et hautes vitesses, ainsi que quelques virages lents. Il y a aussi d’importants dénivelés et une météo toujours imprévisible ! Ce sera difficile pour nous, mais le travail effectué lors des dernières courses devrait nous être très utile. Nous avons un meilleur contrôle de l’équilibre de la voiture et je pense que nous pourrons conserver notre niveau actuel de performance. Nous n’aurons pas d’évolution majeure, mais nous devrions confirmer les progrès réalisés lors des deux dernières courses. Nous nous battions avec Toro Rosso et Haas et nous devrions être en mesure d’être à nouveau dans leur sillage. Nous aurons des développements qui arriveront au cours de la seconde partie de saison. Même si notre objectif principal est fixé sur 2017, nous devrions être capables d’améliorer notre forme actuelle.

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