Barrichello ne veut pas s’arrêter là

Rubens Barrichello a participé à bien plus de Grand Prix que n’importe quel autre pilote de course. Ce dimanche, à Singapour, il prendra le départ de sa 321e course au volant d’une F1. Malgré quasiment vingt années passées au sommet du sport automobile, le Brésilien de 39 ans veut encore poursuivre l’aventure.

« Je suis mieux physiquement que quand j’avais 18 ans... Je le suis vraiment, c’est la vérité », sourit le pilote Williams. « Vous pouvez le voir. Chaque année, vous devez faire des tests et vous avez ensuite les chiffres. Ils surveillent la façon dont vous respirez, la façon dont vous transpirez aussi, et je suis en grande forme ».

Sans contrat pour la saison prochaine, le Brésilien de 39 ans ne souhaite qu’une chose : poursuivre avec l’écurie Williams. « L’équipe change de moteur, le personnel change aussi... Je pense avoir beaucoup à donner au team », déclare Barrichello à l’agence Reuters. « Ce n’est pas seulement l’expérience... Parce que si vous avez de l’expérience mais pas une bonne pointe de vitesse alors cela ne sert à rien. Si vous avez la vitesse mais pas d’expérience, c’est déjà mieux... Mais moi, ce que je peux offrir à l’équipe, c’est ma vitesse, et mon expérience en prime ».

Rubens Barrichello a déjà roulé pour les écuries Jordan, Stewart, Ferrari, Honda, Brawn GP et Williams. Il a remporté 11 victoires, signé 14 pole positions, obtenu 68 podiums et a terminé vice-champion du monde en 2002 et 2004. Il a quasiment tout connu en F1 mais il se dit toujours amoureux de ce sport dont il est passionné depuis l’âge de 6 ans.

« Je pense que c’est la passion pour la vitesse qui m’anime », explique le Brésilien. « En toute honnêteté, je veux parler à l’équipe pour voir si je peux encore courir l’an prochain. Je ne sais pas ce que je peux faire pour réussir à vivre sans cette vitesse que j’apprécie de plus en plus ».

Depuis 1993 et ses débuts avec l’équipe Jordan-Hart, Rubens Barrichello a vu et vécu un grand nombre de changements dans sa discipline. « La Formule 1 a connu beaucoup d’évolutions mais, la position est à peu près la même et le volant aussi bien que j’avais un seul bouton en 93 et j’en ai maintenant 22. Alors... je dois appuyer un peu plus dessus », s’amuse-t-il.

« Les voitures vont de plus en plus vite chaque année », continue l’ancien pilote Ferrari. « Quand j’ai commencé, nous avions des moteurs V12 et j’ai piloté la plupart de ma carrière avec un V10. Maintenant nous avons des V8, bientôt nous aurons des V6 et nous allons quand même améliorer les chronos. Malgré les règles qui essayent de nous ralentir, les ingénieurs sont tellement intelligents qu’ils arrivent toujours à rendre les voitures plus rapides ».

Mais s’il est une équipe qui n’a pas réussi à rendre sa voiture très rapide cette saison, c’est bien celle du pilote brésilien. « Nous avons eu une année terrible », concède Barrichello. « Le team s’est concentré sur beaucoup de choses, comme la boîte de vitesses... ce n’est pas qu’ils n’ont pas fait attention... mais avec le changement de fournisseur de pneus et d’autres choses, d’autres équipes se sont mieux préparées, ils ont pu faire un meilleur travail. Notre voiture n’est pas mauvaise à conduire mais elle n’est tout simplement pas assez rapide ».

L’écurie Williams-Cosworth pointe actuellement à la 9e place d’un championnat constructeurs à 12 équipes.