Barrichello n’est pas content...

Rubens Barrichello n’est plus pilote de F1 cette saison mais, le Brésilien garde une oreille attentive à tout ce qui peut se dire dans le paddock. Et apparemment, l’ancien pilote Williams n’a pas du tout apprécié que certains comparent la situation à Bahreïn aux problèmes de sécurité rencontrés parfois au Brésil.

« Je pense que c’est horrible de comparer Bahreïn au Brésil », a déclaré Barrichello sur le site brésilien TotalRace. « C’est complètement différent. Il n’y a pas de guerre. C’est une vision totalement erronée qui provient de shows télé en Europe ».

Les pilotes de F1 actuels ont pour la plupart gardé le silence au sujet de la situation actuelle à Bahreïn. Cela n’a pas surpris Barrichello. Une grève des pilotes aurait de toute façon été impossible à mettre en place. « Mettre tout le monde d’accord sur quelque chose est impossible partout dans le monde. Les pilotes qui sont champions et qui ont de bons résultats peuvent décider d’eux-mêmes mais ceux qui ont la chance de leur vie en ce moment, se tourneraient-ils vers leur équipe en disant qu’ils ne feront pas la course ? C’est très difficile », a rappelé l’expérimenté brésilien. « C’est très compliqué d’obtenir l’unanimité. Quand j’étais président du GPDA (Grand Prix Drivers Association), beaucoup de décisions avaient été prises et finalement reportées ».

Sebastian Vettel fait malgré tout parti de ceux qui ont comparé Bahreïn au Brésil... « Je pense qu’en étant dans le paddock, il ne semble pas y avoir le moindre problème. Sûrement qu’en dehors du paddock il y a un risque. Mais il y a un risque partout où nous allons », a dit le pilote Red Bull. « Vous imaginez quand on va au Brésil, ce n’est pas vraiment un endroit où vous aimeriez être selon le quartier où vous passez. Je serai content quand on commencera à rouler demain car nous nous inquiéterons de choses comme la température des pneus et les voitures ».

Comme l’expliquait Rubens Barrichello, beaucoup de pilotes ont réellement gardé le silence ce jeudi sur le contexte de ce Grand Prix vraiment pas comme les autres. « Si ça vous dérange pas, je ne veux vraiment pas m’impliquer. Je voudrais juste dire que je ne veux pas mélanger le sport avec les choses politiques. Je suis ici pour le sport », a ainsi déclaré le septuple champion du monde, Michael Schumacher.

De son côté, Jenson Button a répondu : « Vous êtes ici pour m’interviewer en tant que pilote. Je ne vais parler que de la course automobile. Les questions sur l’extérieur, je ne vais pas en parler car je ne suis pas ici pour cela ».

« Nous sommes ici parce que la décision a été prise par des gens qui avaient toutes les informations entre leurs mains, par la FIA etc. », a rappelé Fernando Alonso. « Et nous suivons leurs instructions. Si nous sommes ici, c’est parce que tout le monde pense que nous sommes en sécurité et qu’il n’y a pas de problèmes ici ».